43 millions d’Américains sous le seuil de la pauvreté, et en croissance !

Publié le 16/09/2010 à 15:47, mis à jour le 17/09/2010 à 09:58

43 millions d’Américains sous le seuil de la pauvreté, et en croissance !

Publié le 16/09/2010 à 15:47, mis à jour le 17/09/2010 à 09:58

Par Paul Dontigny Jr

Après 30 ans de profits record et de croissance extraordinaire, voici un des résultats économiques qui n’a aucun bon sens :

D’après le recensement pour l’année 2009, 14,3% des américains, ou 43 millions d’individus, vivent sous le seuil de la pauvreté.

Mais attendez !

Le seuil de la pauvreté pour une famille de quatre est de 21 954$.  Pour un individu il est de 10 956$

(source : CNN money .com : Les Christie, staff writer, On Thursday September 16, 2010, 1:47 pm)

Wow !  et  Aillouille !!!

J’ai montré récemment dans une chronique vidéo un indice de polarisation des richesses qui démontrait que nous avons atteint un sommet à cet égard égalé seulement en 1932.

Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans ce système si nos leaders sont disposés à supporter financièrement des gens qui se sont partagés des centaines de milliards de boni depuis 10 ans, dans ce contexte socio économique.

J’ai vu un vidéo clip de Obama la semaine passée où il affirmait catégoriquement qu’il faut combattre Wall Street et en termes à peine voilés, que ce sont eux qui ont créé la crise et qui bénéficient de l’aide.

Je vous ai présenté son plan de réforme proposé (il y a probablement un an de ça) et j’avais affirmé que si on m’avait demandé de rédiger un plan, il aurait inclus exactement ce que Obama proposait en termes des affaires des banques, des marges, des conflits d’intérêts et des produits dérivés.

Mais voilà la triste réalité : Obama n’a pas réussi à passer grand-chose de valide depuis.  Toutes les propositions se font diluer ou reporter.  Basel III est une honte pour la population mondiale.

Par contre, la majorité des idées sont mises en action si elles sont reliées à l’impression d’argent ou aux nouveaux emprunts, ou à l’utilisation de fonds qui avaient été créés à d’autres fins pour tenter de relancer les marchés financiers (même pas l’économie).  Même lorsque l’on nous dit qu’un plan d’injection d’argent imprimé par la Fed est terminé, on a le culot de nous dire plus tard que même si ce plan était terminé, ils ne nous avaient pas dit qu’ils (la Fed) ne continueraient pas à injecter d’autres argents.  D’après plusieurs, certaines de ces activités pourraient être déterminées illégales ou inconstitutionnelles.

Au Canada, si on faisait un sondage dans la population ET dans le système financier, l’immense majorité vous affirmerait avec certitude que la qualité de notre système financier est telle que nous n’avons pas eu besoin d’aider nos banques … alors que plusieurs plans ont été mis en action, incluant un coussin de 200$ milliards dont on ne nous jamais parlé par la suite dans les médias.

Bref, la polarisation des richesses va probablement continuer un petit bout de temps.  Le bureau du recensement anticipe un taux de pauvreté de 16% au cours de la prochaine décennie.

Aux États-Unis on a le mouvement Tea Party.  Nous aurons probablement aussi d’autres groupes qui se formeront et qui déstabiliseront la paix sociale.

L’ensemble de ce qui se passe sur le plan géopolitique, social et financier forme une situation qui dans le passé a précédé des crises et des réajustements.  Les tendances actuelles ne sont pas soutenables.  Les pertes et la dette cachées ou simplement ignorées par les marchés et la population ne peuvent finir par être reconnues et mises au grand jour.  Nous voyons d’ailleurs l’impact indirect de cette réalité parallèle. 

Je recherche bien sûr à créer des rendements positifs dans ma gestion de portefeuilles.  Mais j’ai la forte impression (opinion) que même ceux qui n’auront réussi qu’à conserver leur capital seront choyés au cours des prochains mois et années.  Et il est fort possible que ce capital conservé augmente le niveau de vie dans un monde déflationniste.  Mes écrits paraîtront probablement plus raisonnables et moins incendiaires avec le bénéfice du recul dans un an. 

N’oubliez pas que le risque de Krach est énorme en ce moment et que les marchés sont en pénurie d’investisseurs à long terme et de liquidités.  Les spéculateurs se retrouvent seuls et ce n’est vraiment pas une bonne chose.

N’oubliez pas non plus que durant la partie de forte baisse rapide d’un marché Bear, tout le monde est négatif et même pessimiste, et ça n’empêche pas le marché de tomber comme par exemple en 2008.

Prudence extrême requise … encore et encore !!!

C’est mon opinion.

Paul Dontigny Jr, M.Sc., CFA

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