À l’approche de la retraite, il faut diminuer le risque associé à son portefeuille?
Théoriquement, il est vrai qu’il est plus prudent de faire baisser ce risque à mesure que diminue le nombre d’années qu’il nous reste pour accumuler du capital. Il toutefois faut faire attention à la façon dont on s’y prend. Je m’explique : certains investisseurs liquideront leur portefeuille hors REER d’un seul coup, oubliant les conséquences fiscales d’un tel geste. Dans certains cas, il vaut mieux courir le risque de voir son portefeuille se dévaloriser avec le marché que d’expédier au gouvernement des centaines de milliers de dollars en impôts. Ces impôts constituent une pure perte : plus jamais vous ne verrez la couleur de votre argent. En conservant vos placements, par contre, vous pourrez encore profiter de la croissance du marcher boursier et obligataire. Les fonds constitués en société sont aussi d’excellentes solutions.
En matière de répartition du portefeuille, il faut aussi tenir compte du fait qu’on vit plus longtemps aujourd’hui qu’autrefois. Pour évaluer le pourcentage d’actions que devrait comporter un portefeuille, on a longtemps utilisé ce calcul : 100 moins l’âge de l’investisseur. Pour être canonique, cette formule date de plus de 40 ans. Depuis, l’espérance de vie a augmenté considérablement. Celle d’un Québécois est maintenant de 83 à 85 ans. Il serait probablement temps de remplacer le calcul mentionné plus haut par le suivant : 125 moins l’âge de la personne. Ce serait la meilleure façon de diminuer le risque que l’investisseur manque de capital avant son décès.
