La répartition de l'actif à la retraite (2e)

Publié le 12/09/2011 à 07:24, mis à jour le 13/09/2011 à 14:21

La répartition de l'actif à la retraite (2e)

Publié le 12/09/2011 à 07:24, mis à jour le 13/09/2011 à 14:21

Par Michel Marcoux

BLOGUE. (2e partie) Adapter la formule à la nouvelle réalité

Auparavant, plusieurs utilisaient la formule « 100 moins l’âge de l’individu» pour établir le pourcentage maximal d’actions devant être détenu par un investisseur. Par exemple, pour une personne de 60 ans, on utilisait la formule 100 – 60 (âge de l’individu). En conséquence, le portefeuille de cet individu devait contenir 40 % d’actions.

Étant donné que quelque vingt ans se sont ajoutés à l’espérance de vie, nousdevrions aujourd’hui utiliser la formule suivante : 120 moins l’âge de  l’investisseur. Pour une personne de 60 ans, les actions devraient donc constituer 60 % du portefeuille, plutôt que le 40 % obtenu selon l’ancien calcul. Évidemment, plus la pondération en actions sera forte, plus le risque associé (autrement dit, la volatilité) sera élevé. Mais il faudra peut-être s’y résigner. En forçant un peu la note, on pourrait dire qu’on a le choix suivant : mourir de faim ou de stress.

Et on peut maîtriser le stress. Pour ce qui est de volatilité des marchés, on finit par s’y habituer. De plus, on peut gérer le risque. Mais apprendre à vivre avec la faim… personne ne veut s’y résoudre. L’arrivée de la retraite ne signifie plus qu’un épargnant doive automatiquement se réfugier dans les certificats de placement garanti (CPG) ou dans les fonds du marché monétaire.

Le professeur Moshe Milevsky en vient à la même conclusion en s’appuyant sur une méthode statistique qu’il expose dans un de ses livres, Investir en toute logique (Éditions Transcontinental).

Pour en arriver à ces résultats, M. Milevsky s’est basé sur des simulations Monte Carlo. La simulation Monte Carlo est un modèle qui permet d’effectuer des prédictions à partir de variables multiples. L’objectif est de créer un modèle similaire à la réalité. On utilise la simulation Monte Carlo dans des domaines aussi divers que la physique et l’économie. Cette méthode est même utilisée pouroptimiser la gestion du trafic routier.

L’accroissement du capital

Milevsky conclut donc qu’il est avantageux de détenir une partie de son avoir en actions. Qu’il soit fait à l’âge de 65 ou de 75 ans, l’investissement dans les actions assure un accroissement du capital qui permettra à l’épargnant de subvenir à ses besoins durant ses vieux jours. Cette conclusion va donc à l’encontre de la croyance populaire selon laquelle les retraités ne peuvent pas se permettre de courir un risque financier et ne doivent pas, par conséquent, toucher au secteur des actions.

Mais lorsqu’on souligne l’intérêt du secteur des actions pour les retraités, cela ne signifie surtout pas que ceux-ci devraient acheter des titres comme Bombardier ou Nortel. Les fonds de dividendes, par exemple, sont des produits qui permettent d’accroître son capital sans s’exposer à des risques trop élevés. Quant aux CPG et aux fonds du marché monétaire, on ne saurait trop le répéter : leur trop forte présence peut augmenter pour les retraités la probabilité de « mourir de faim ». En effet, le rendement de ces produits est toujours anémique quand les taux d’intérêt sont bas, comme c’est présentement le cas. Évidemment, les calculs de M. Milevsky sont basés sur des hypothèses bien précises et ne tiennent pas compte d’une  multitude d’autres facteurs qu’il faut prendre en considération si l’on veut répartir adéquatement son avoir à la retraite, facteurs tels que l’impôt, la succession, les dettes et la pension. C’est à ce stade que l’apport d’un planificateur ou d’un conseiller financier peut constituer un atout important pour l’épargnant.

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