Vingt cultures différentes, un vrai baromètre!

Publié le 01/11/2011 à 09:50, mis à jour le 01/11/2011 à 10:34

Vingt cultures différentes, un vrai baromètre!

Publié le 01/11/2011 à 09:50, mis à jour le 01/11/2011 à 10:34

Sous la plume de Valérie Bellavance, Directrice générale, Québec de la Fondation Canadienne des Jeunes Entrepreneurs, suivez en direct sur LesAffaires.com le Sommet des jeunes entrepreneurs du G20 qui se tient à Nice du 31 octobre au 2 novembre 2011.

BLOGUE. Dès l’ouverture du Sommet, l’Alliance des Jeunes Entrepreneurs du G20 a reçu une récompense inestimable pour ses nombreux efforts. En effet, le magazine G20, produit par le G20 Research group affilié au Munk School of Global Affairs, a rédigé un article complet sur l’importance que revêt notre événement. Il s’agit tout de même du document qui sera remis aux plus grands leaders mondiaux lors du G20 à Cannes et dans lequel le Président Obama ainsi que le Premier Ministre Harper écrivent. En page 70, on titre: Young entrepreneurs should be a G20 priority as drivers of global growth.

Il est clair que la table était mise pour avoir des échanges fructueux et une motivation à faire entendre notre voix puisque nous avions la preuve écrite de l’importante tribune qui s’offrait à nous. L’une des plénières à laquelle j’ai participé portait sur le baromètre produit par Ernst&Young.

L’atelier a eu lieu avec plus de 200 délégués dans le même auditorium. Tour à tour, certains d’entres eux, provenant de différents pays, ont pris la parole. Les accents dans la voix des participants m’ont fasciné et ont requis toute mon attention afin de ne rien rater. Le débat s’est enflammé lorsque le sujet de l’innovation a été abordé. Voici un bref aperçu démontrant le multiculturalisme des propos :

-Le Mexique arrive difficilement à convaincre la classe politique de modifier son discours puisque la présidence change à tous les 6 ans. Ils n’arrivent jamais à réellement convaincre la classe politique de l’importance d’encourager les entreprises innovantes qui créent de l’emploi et non seulement le marché de l’emploi

-L’Inde a accès à beaucoup de capital. La clé selon eux clairement à l’innovation. Toutefois, malgré qu’il y ait beaucoup de gens, il y a trop peu de gens de talent pour supporter la croissance ce qui freine l’innovation.

-L’Argentine est un pays où il faut être patient. Une propriété intellectuelle peut être obtenue en cinq ans environ. Ils encouragent les universités à remettre les P.I. aux mains des entrepreneurs mais aucun d’entre eux n’est intéressé. Ils ne demandent pas de subvention quelconque, ils aimeraient simplement que le gouvernement soit davantage proactive en enseignant l’innovation et en créant des accélérateurs afin que les P.I. deviennent des entreprises viables.

-Le Canada quant à lui pourrait avoir une approche plus holistique de l’innovation. Les divers aspects de l’entreprise sont tous impactés par un projet d’innovation. Ce ne sont pas des silos. On ne peut que financer la portion recherche et développement.

-Le Brésil selon les délégués semble encore à traiter quasi-exclusivement l’entrepreneuriat par opportunité. Le marché est immense. Le pays se développe si vite qu’ils n’arrivent pas à s’orienter vers un type innovation par « cluster ».

-La Corée du Sud considère en premier lieu l’entrepreneuriat comme la perte d’un travailleur sur le marché de l’emploi. Trouver un bon travail semble là la limite pour jeune qui souhaite innover.

-L’Arabie Saoudite a suggéré de modifier notre approche. Nous devrions cesser de parler de révolution mais bien d’évolution à travers une réforme. Dans ce pays, ce n’est pas typique de voir les changements initiés par une volonté gouvernementale. Avec un âge médian de 25 ans, il devient urgent pour eux de trouver des modèles inspirants et accessibles pour un jeune qui souhaite devenir entrepreneur.

En terminant, je vais citer un délégué mexicain que j’ai eu la chance de rencontrer, monsieur Gilberto Vera Sancen. Il possède une entreprise manufacturière de remorques et plateforme de transport. « Il n’existe pas d’aide au financement de démarrage ni de capital de risque. C’est très simple : un prêt à la banque ou une association d’entrepreneurs investisseurs. C’est tout! Vous devez être très forts mentalement pour y arriver. »

Son commentaire percutant m’a rapidement ramené à notre réalité québécoise et canadienne. Nous sommes gâtés! Peut-être trop d’ailleurs. Je vous pose la question. Avons-nous mal répartit nos efforts en priorisant, pour la plupart, surtout la première ronde de financement à un point tel où nous créons plutôt une certaine confusion pour l’entrepreneur? Trop c’est comme pas assez.

*La FCJE tient à souligner la participation de l’Office Franco-québécois pour la jeunesse de leur soutien.

PLUS: pour lire mon blogue précédent, cliquez ICI.

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