Nombre d'annonceurs peuvent être désarçonnés devant le nouvel univers médiatique et se demandent comment se servir efficacement du Web.
C'est pourquoi l'Association des agences de publicité du Québec (AAPQ) a lancé YUL-LAB, un laboratoire expérimental de campagnes publicitaires multimédias.
" L'idée est de lancer une publicité d'un annonceur mondial dans le marché montréalais, d'en mesurer l'efficacité les mois suivants, puis de suggérer des modifications à apporter ", explique Sébastien Fauré, président du conseil de l'AAPQ et de l'agence Bleublancrouge.
Montréal est l'endroit idéal pour mener des tests publicitaires d'annonceurs d'envergure internationale parce qu'on y bénéficie du talent des 64 agences membres de l'Association et d'un environnement médiatique bien développé, affirme M. Fauré.
Tendance à la régionalisation
YUL-LAB (dont le nom s'inspire du code de l'aéroport Montréal-Trudeau) s'inscrit dans une tendance à la régionalisation des campagnes des multinationales.
" Par exemple, MasterCard a récemment demandé à l'agence québécoise Marketel d'adapter localement sa campagne Ça n'a pas de prix. Résultat : l'idée, entre autres, de faire du surf près d'Habitat 67. Les études ont montré que les versions locales étaient beaucoup plus efficaces que les campagnes génériques diffusée dans le monde entier ", précise M. Fauré.
Pour faire connaître YUL-LAB, l'Association mise sur des missions commerciales, à commencer par celle qui aura lieu à Chicago, les 19 et 20 novembre. Elle bénéficiera du soutien de Daniel Lamarre, pdg du Cirque du Soleil, et permettra de rencontrer des dirigeants des sièges sociaux de McDonald's, Procter & Gamble et autres. " Nous ferons par la suite des présentations dans toutes les grandes villes américaines situées à deux heures de vol de Montréal ", dit M. Fauré, l'objectif étant d'aider les agences québécoises à décrocher des mandats.
