Un chalet est un bon investissement, mais...

Publié le 08/10/2011 à 00:00, mis à jour le 13/10/2011 à 06:57

Un chalet est un bon investissement, mais...

Publié le 08/10/2011 à 00:00, mis à jour le 13/10/2011 à 06:57

Malgré la forte hausse des prix au cours des dernières années, l'achat d'une résidence secondaire demeure un bon investissement.

C'est du moins l'avis de Martin Provencher, spécialiste de l'immobilier et auteur du livre L'immobilier en 2025. Pourquoi ? Tout simplement, explique-t-il, parce que la démographie montre que le marché des résidences secondaires profite d'une demande dite "croisée".

D'une part, ce marché attire les acheteurs de la génération du baby-boom, au seuil de la retraite. Moins pris par le travail, ces derniers disposent à la fois du temps et des moyens pour investir dans une deuxième résidence.

Au lieu d'hypothéquer leur résidence principale pour acquérir une maison à la campagne, on voit aussi de plus en plus de jeunes retraités vendre leur maison en ville pour s'installer à la campagne. Ce qui, en d'autres temps, aurait servi de maison de campagne devient donc de plus en plus la résidence principale.

Cependant, le marché des résidences secondaires profite en plus, depuis quelques années, du marché des acheteurs de la génération X. Nés de 1965 à 1980, ces derniers ont mis du temps à acquérir une aisance financière. Mais à l'aube de la cinquantaine, ils arrivent sur le marché en force, alors que la plupart des sites de villégiature non développés sont rares.

Étant donné l'ensemble de ces facteurs, les prix des "résidences secondaires ne peuvent que prendre la direction de la stratosphère, estime M. Provencher. Lorsque je regarde le peu de profits qu'engendrent les différents produits de placement et la façon dont la Régie du logement protège les locataires non solvables, je n'hésite pas un instant à dire que l'investissement dans un chalet, bien situé, vaut la peine."

Une série de frais

Jacques Lépine, président fondateur du Club d'investisseurs immobiliers du Québec et auteur du livre L'indépendance financière grâce à l'immobilier, croit que la démographie joue en faveur des propriétaires de chalet.

Mais les espoirs de gains se concrétisent à long terme, et non sans occasionner de dépenses importantes au cours de ces années, dit-il.

De fait, rappelle-t-il, une deuxième résidence entraîne une série de frais fixes dont un propriétaire peut difficilement faire l'économie.

Mais la personne qui saura supporter de telles dépenses pendant toutes ces années, dit-il, peut espérer que le prix de vente de sa maison de campagne sera plus élevé dans 20 ans que ne l'est son prix d'achat actuel. "C'est un placement profitable, mais qui coûte quelque chose", résume M. Lépine.

Daniel Lambert, agent immobilier chez Proprio Direct à Saint-Sauveur, en pense autant. Ce dernier convient qu'il existe d'autres moyens de faire de l'argent qu'en achetant une résidence secondaire. Pour lui, son avantage principal est ailleurs.

"L'intérêt de détenir une résidence secondaire demeurera toujours de pouvoir en profiter. C'est le plus grand intérêt d'un tel investissement", soutient-il.


64 % Proportion des Canadiens qui considèrent l'acquisition d'un chalet comme un investissement financier sûr. Source : Royal Lepage

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