"Nous devons être plus dynamiques et novateurs en finance"

Publié le 07/08/2010 à 00:00

"Nous devons être plus dynamiques et novateurs en finance"

Publié le 07/08/2010 à 00:00

Par François Normand

Quel est l'objectif de cet organisme, créé à l'initiative du CFI Montréal ?

L'objectif général de l'organisme sera de mettre en place les bonnes conditions pour stimuler l'activité financière à Montréal. Il faudra donc définir et consolider les créneaux dans lesquels nous pouvons nous démarquer. Par exemple, Montréal est déjà bien positionnée dans la gestion des fonds de retraite et les produits dérivés, comme les options et les contrats à terme. Mais avant tout, la métropole doit être plus dynamique et innovante en finance, en s'appuyant entre autres sur quatre écoles de gestion, soit celles de l'Université Concordia, de l'Université McGill, de l'UQAM et de HEC Montréal. Quand il sera choisi, le patron de Finance Montréal devra s'asseoir avec les principaux acteurs de l'industrie pour préciser cette stratégie.

Montréal vit un déclin financier. Pourquoi la communauté montréalaise a-t-elle attendu si longtemps avant de créer une grappe financière, alors que des villes comme Toronto ou Paris en ont une depuis longtemps ?

Difficile à dire... Vous savez, les choses évoluent. Au fil des ans, Montréal s'est dotée de différentes grappes, des sciences de la vie à l'aérospatial en passant par les technologies de l'information et les jeux vidéo. Quant aux services financiers, il fallait une prise de conscience collective pour qu'un organisme comme Finance Montréal puisse voir le jour. Aujourd'hui, il y a un consensus selon lequel nous devons faire quelque chose pour relancer cette industrie.

Le Global Financial Centres Index place Montréal au 26e rang des places financières du monde. Peut-on stopper le déclin de la métropole et en refaire un centre important ?

Oui, nous pouvons espérer mieux pour Montréal, mais il faut agir. Boston est d'ailleurs un modèle en la matière. Il y a une trentaine d'années, elle était dans une situation pénible. Aujourd'hui, Boston est l'une des villes les plus prospères des États-Unis grâce à un secteur financier extrêmement dynamique. Elle s'est spécialisée dans la gestion des fonds communs. Le cas de l'industrie des jeux vidéo est aussi très instructif. Qui aurait cru, il y a quelques années, que la métropole deviendrait un des endroits les plus prisés par les concepteurs de jeux, notamment grâce à des incitatifs fiscaux ? Montréal a ce qu'il faut pour devenir un centre financier régional d'importance.

francois.normand@transcontinental.ca

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