C'est la fin d'une époque dans les relations canado-américaines. En 2011, la part des marchandises importées des États-Unis est tombée sous la barre des 50 %, selon Statistique Canada.
Ainsi, l'an dernier, 49,5 % des importations du Canada provenaient du marché américain, pour une valeur totalisant 220,8 milliards de dollars canadiens.
C'est la première fois que les importations en provenance des États-Unis sont inférieures à 50 % depuis l'entrée en vigueur du libre-échange canado-américain en 1989.
Et depuis 10 ans, la chute est brutale. De 2002 à 2011, la part des États-Unis dans nos importations est passée de 62,6 à 49,5 %.
En valeur absolue, c'est une hausse
Ce déclin est toutefois relatif, souligne Cameron Crompton, de la division commerce international chez Statistique Canada. «Nos importations n'ont pas diminué en valeur absolue», dit-il.
En fait, elles ont même augmenté de 8,6 % l'an dernier par rapport à 2010... Le déclin relatif de la part des États-Unis tient surtout à la hausse significative des importations de marchandises en provenance de la Chine.
Sur la même période (2002 à 2011), la part de ce pays dans les importations canadiennes est passée de 4,6 % à 10,8 %, pour atteindre 48,2 G$. La Chine est le deuxième marché d'importation du Canada, suivi du Mexique, du Japon et de l'Allemagne.
Au chapitre des exportations, la part des États-Unis dans les expéditions canadiennes à l'étranger est aussi en déclin. En 2002, le marché américain était la destination de 87,1 % des exportations de nos entreprises. En 2011, cette proportion était de 73,7 %.
Un marché populeux
Les États-Unis demeurent le principal partenaire commercial du Canada. Et cette situation ne changera pas dans un avenir prévisible, disent les analystes.
Pourquoi ? Parce que le marché américain est riche, populeux et collé au Canada. Sans parler d'une culture d'affaires sensiblement analogue.