Ne soyez pas pris de court lors de la prochaine crise

Publié le 31/01/2009 à 00:00

Ne soyez pas pris de court lors de la prochaine crise

Publié le 31/01/2009 à 00:00

Au lendemain de l'éclatement de la bulle techno, j'ai été frappé par le fait qu'un grand nombre d'investisseurs ne tiraient pas les bonnes leçons de cette débandade. <P_00_texte_CHRO___lettrine->

Par exemple, au lieu de conclure qu'ils n'auraient jamais dû acheter le titre de Nortel Networks, à cause de sa qualité douteuse et de son cours exorbitant, ils s'en voulaient de ne pas l'avoir vendu après un rebond !

Si je me fie à plusieurs commentaires lus et entendus au cours des dernières semaines, il semble que l'histoire se répète.

Ainsi, j'ai entendu plusieurs personnes s'en prendre à leur conseiller parce qu'il n'avait pas vu venir la crise financière actuelle.

J'ai également lu des commentaires de spécialistes qui prétendent que les conseillers auraient dû prédire la crise ! Mais qui peut prévoir un événement sans précédent ? Sur quelle base ?

Si vous me dites que certains avaient prévu ce cauchemar, je vous dirai qu'ils ont été chanceux ou qu'ils le prédisaient depuis 10 ou 20 ans. Ce qui n'est d'aucune utilité.

Soyez toujours prêt à faire face à une crise

Par contre, vous pouvez reprocher à votre conseiller - ou à vous-même - d'avoir été mal préparé à faire face à un marché baissier.

Car si la crise actuelle était à mes yeux imprévisible, les marchés baissiers sont inévitables dans le cycle naturel du monde du placement. L'investisseur doit donc s'y préparer.

Comment ? En mettant l'accent sur la prudence, en liquidant ses titres spéculatifs, en augmentant son encaisse et en améliorant la qualité de son portefeuille.

La leçon éternelle à retenir est simple : plus la Bourse monte, plus il faut faire attention.

Par ailleurs, au sortir de cette crise, l'autre leçon que les investisseurs devront retenir est l'importance de la qualité. Seules des entreprises solides peuvent traverser les tempêtes.

Comme l'écrit Paul Larson dans son bulletin StockInvestor, pour croître à long terme, une entreprise doit d'abord survivre à court terme. En d'autres mots, pourquoi investir dans un titre qui paraît avoir un grand potentiel à long terme si elle risque de faire faillite à court terme ?

D'où l'importance de privilégier les entreprises solides, peu endettées, rentables, et ayant des avantages concurrentiels qui leur font gagner des parts de marché, beau temps mauvais temps.

Vous me direz que cela n'empêche pas les titres de chuter en Bourse. C'est vrai. Mais il y a une grande différence entre un titre qui perd 50 % dans un marché baissier (pour toutes les raisons qu'on répète dans les rapports de recherche, comme les évaluations qui sont revues à la baisse, les bénéfices plus maigres que prévu, les perspectives moins roses, etc.) pour rebondir et quadrupler dans les années qui suivent, et un titre qui perd 75 % et ne s'en remet jamais. C'est la différence entre une simple fluctuation et une perte permanente de valeur.

Dans un marché baissier, la plupart des titres dégringolent, peu importe leur qualité. Ce qui signifie que, si vous achetez sur marge en croyant que le titre risque peu de baisser en raison de sa qualité, vous courez au désastre.

Les investisseurs apprendront, je l'espère, à ne plus jamais croire en des concepts comme le découplage. Rappelez-vous cette idée, avancée il y a quelques mois, que le reste du monde, en particulier la Chine et les autres pays émergents, prospéreraient en dépit de la récession américaine.

À chaque marché haussier, on invente de tels concepts farfelus pour justifier l'exubérance. Ne l'oubliez jamais !

Le concept de diversification géographique en prend pour son rhume

D'ailleurs, le concept de la diversification internationale en prend également pour son rhume. Ceux qui ont investi en Asie ou en Europe en croyant protéger leur portefeuille grâce à la diversification géographique ont été mis K.O.

Personnellement, j'ai appris que la seule façon efficace de réduire son risque à court terme est de bien répartir son actif. L'investisseur qui avait placé une bonne partie de son actif dans des obligations de grande qualité a été relativement épargné par le carnage des derniers mois.

Ce marché baissier a mis à l'épreuve la tolérance au risque de tous les investisseurs. Si vous avez gardé la tête froide devant les pertes boursières, vous êtes fait pour la Bourse.

Sinon, vous devriez modifier de façon importante la composition de votre portefeuille, en misant davantage sur des titres à revenu fixe.

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