Le sort du contrat du métro se jouera d'ici la mi-avril

Publié le 27/03/2010 à 00:00

Le sort du contrat du métro se jouera d'ici la mi-avril

Publié le 27/03/2010 à 00:00

C'est peut-être le merisier du Québec qui fera pencher la balance du côté du consortium Bombardier-Alstom pour le contrat de renouvellement des 765 voitures du métro de Montréal.

La Société de transport de Montréal (STM) a des exigences très précises en ce qui concerne la conception de ses voitures, et l'une d'entre elles touche les sabots de frein : ils doivent être en bois, un matériau qui résiste mieux à l'usure et qui ne tombe pas en poussière au fil du temps, comme c'est le cas, par exemple, pour les matériaux composites. Actuellement, les sabots en question sont faits à base de merisier. Et les dirigeants du consortium soutiennent qu'ils sont en mesure de répondre à cette demande, contrairement à la société espagnole Construcciones Y Auxiliar De Ferrocarriles (CAF), qui vient in extremis de manifester son intérêt pour le contrat.

Anecdotique ? Oui et non. En fait, on a peine à imaginer comment une entreprise qui n'a pas le moindre représentant au Québec pourrait répondre à l'ensemble des spécifications de la STM, à commencer par la nécessité d'intégrer 60 % de contenu canadien dans les voitures. Les soumissionnaires devront aussi démontrer que leurs voitures dureront longtemps, que les bogies (essieux et roues) pneumatiques tiendront le coup, que les voitures seront testées avant livraison. Le cahier des charges semble donner un avantage énorme au consortium Bombardier-Alstom.

Oui, mais pour l'instant, une firme spécialisée, Hatch Mott MacDonald, analyse la proposition espagnole et doit rendre son verdict vers la mi-avril : compte tenu des exigences de la STM, la proposition est-elle recevable ? Si elle l'est, et c'est possible, il faudra relancer l'appel d'offres. De nouveaux délais seraient à prévoir. Déjà qu'on en est rendu, au mieux, à l'automne 2013 pour la livraison des premières voitures... Du moins, cette fois-ci, les règles du jeu seraient respectées et on éliminerait le risque de poursuites internationales.

La STM et le gouvernement du Québec, qui paiera les trois quarts de la facture initiale évaluée à plus de 3 milliards de dollars, ont mal joué leurs cartes dès le départ, en procédant de gré à gré avec Bombardier et en écartant les autres acteurs. Alstom s'est rebiffée, et les anciens rivaux ont fini par faire alliance, mais on a perdu beaucoup de temps (un peu la face, aussi).

À Sorel, chez Alstom, à Saint-Bruno et à La Pocatière, chez Bombardier, les travailleurs doivent maintenant se ronger les ongles en attendant le dénouement de cette saga, sans parler des millions d'usagers du métro de Montréal, qui voyagent dans des voitures qui sont au bout du rouleau. Si le consortium finit par l'emporter, il faudra aussi garantir que les contribuables québécois en auront pour leur argent, au-delà de la fierté nationale.

Générosité à la québécoise

Gaétane Côté Beauchemin n'était ni riche ni illustre. Pourtant, sa générosité la fera passer à l'histoire. Elle vient de léguer par testament 775 000 $ à l'Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), qui créera le Fonds Lucille, Rollande et Gaétane Côté.

C'est l'histoire de trois soeurs en avance sur leur temps, qui ont étudié (l'une à l'Université Columbia), enseigné, voyagé, compris qu'il fallait encourager la recherche. Après la mort de ses deux soeurs, Gaétane s'est demandée ce qu'elle pourrait faire éventuellement de son patrimoine. Elle était déjà suivie à l'IRCM, pour son diabète, par le réputé docteur Pavel Hamet. Pas fortunée, pas non plus à la rue, elle a décidé que l'essentiel de son argent servirait à soutenir le travail clé de l'IRCM dans l'étude des causes et des mécanismes des maladies.

Ce don tombe pile. Comme de nombreuses autres organisations, l'IRCM mène actuellement une importante campagne de financement. Je le sais puisque je fais partie du cabinet de campagne. Je vous demande donc de me pardonner ce conflit d'intérêts. Mais il faut comprendre que la récession de 2009 a nui aux collectes de fonds. Les dollars philantropiques se font plus rares. Tout le monde se démène pour trouver des sous. À elle seule, Mme Côté-Beauchemin vient de verser 10 % du montant total que l'IRCM a recueilli depuis deux ans.

Plusieurs entreprises contribuent. Les fondations et les personnes riches aussi. Mais que des individus puisent dans leurs épargnes de toute une vie pour faire leur part est hautement méritoire.

Ailleurs, dans d'autres cultures, de tels dons sont fréquents. Ils ne le sont pas dans la nôtre, paraît-il. Ce geste montre que des cultures, ça se change.

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