Fonds négociés en Bourse : pas de panique !

Publié le 21/02/2009 à 00:00

Fonds négociés en Bourse : pas de panique !

Publié le 21/02/2009 à 00:00

Ma chronique du journal du 7 février portant sur les fonds négociés en Bourse (FNB) a suscité de nombreux commentaires... et de grandes craintes chez certains lecteurs, qui ont généralisé mes propos.

Les réactions dont ils m'ont fait part m'incitent à apporter des précisions.

D'abord, je dois admettre que j'ai omis de mentionner un détail important. J'ai comparé le rendement d'un FNB classique à celui d'un FNB à effet de levier en prenant pour hypothèse un indice boursier qui grimperait de 10 % une journée pour reculer de 10 % le lendemain, et ce, à répétition pendant six mois.

Il s'agit d'un exemple extrême qui n'a rien à voir avec la réalité. En fait, je n'aurais pas dû utiliser un exemple si fort, car il a angoissé de nombreux lecteurs.

Dans mon exemple, j'ai également mentionné que, durant cette période théorique de six mois, l'indice fluctuait quotidiennement sans reculer. C'est inexact. Le marché, ayant gagné 10 % une journée et reculé de 10 % le lendemain, fera en apparence du surplace. Mais les mathématiques étant ce qu'elles sont, après six mois de ce jeu, l'indice aura perdu environ la moitié de sa valeur.

Par ailleurs, de nombreux lecteurs s'inquiètent de savoir si leur conseiller leur a vendu des FNB à effet de levier, le type de FNB contre lequel je les mettais en garde dans mon texte. Ils ont réagi comme s'il s'agissait de bombes nucléaires. Il n'y a pas lieu de paniquer.

Mon seul objectif était d'illustrer le danger des FNB à effet de levier, et non de diaboliser tous les FNB. En fait, si vous comprenez bien le fonctionnement des FNB, même ceux à effet de levier, et que vous êtes prêt à assumer les risques qu'ils vous font courir, utilisez-les.

Malheureusement, la réaction de certains lecteurs montre qu'ils achètent des titres sans bien en comprendre le fonctionnement.

Enfin, les contraintes d'espace m'ont empêché d'aborder d'autres aspects des fonds négociés en Bourse. Par exemple, les FNB à effet de levier ont un autre grand désavantage qui tient à leur structure : leurs frais sont plus élevés que ceux d'un FNB classique. En effet, leur effet de levier repose sur des produits dérivés. Qu'on obtienne ce levier par des options ou des contrats à terme, cela implique un coût.

Encore une fois, si vous achetez un FNB lundi et le revendez vendredi, ces frais ne portent pas à conséquence. Par contre, si vous les gardez plus longtemps, ces frais réduiront le rendement de votre placement.

Un autre type de FNB me fait grincer des dents : les FNB gérés activement. À mes yeux, ce genre de produit est en contradiction avec le concept fondamental des FNB. En effet, la nature même des FNB classiques consiste à reproduire le rendement d'un indice à peu de frais. Un FNB est donc basé sur une gestion passive, et c'est de là que vient son avantage principal. Offrir un FNB géré activement, c'est revenir au concept du fonds commun.

Le FNB classique est un instrument sensé pour un grand nombre d'épargnants qui veulent profiter de l'appréciation de la Bourse à long terme sans trop de tracas et à peu de frais.

Mais gare aux autres FNB !

Conférences sur le placement

Je donnerai des conférences portant sur le placement en Bourse le 23 mars à Montréal, et le 26 mars à Québec.

J'ai l'intention de parler des occasions de placement que présente le contexte boursier actuel. Mon thème de départ est : Survivre et... prospérer dans la crise actuelle.

J'entends expliquer mon évaluation du marché boursier actuel, les écueils à considérer et, surtout, comment vous pouvez vous servir de la crise pour bâtir un portefeuille qui vous enrichira au cours des prochaines années.

Mais comme je suis à élaborer le contenu de ces conférences et que je veux répondre le mieux possible à vos attentes, j'ai une demande spéciale à vous faire. Faites-moi part des sujets que vous aimeriez voir abordés dans ma présentation. Notez aussi que les conférences comprendront une période de questions.

Faites-moi vos suggestions par courriel à bernard.mooney@transcontinental.ca. Merci à l'avance, et au plaisir de vous y rencontrer !

bernard.mooney@transcontinental.ca

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.