Et si vous aviez besoin d'un conseiller ?

Publié le 27/06/2009 à 00:00

Et si vous aviez besoin d'un conseiller ?

Publié le 27/06/2009 à 00:00

Ceux qui me connaissent s'étoufferont peut-être en lisant ce titre.

J'ai souvent répété qu'un investisseur peut fort bien se débrouiller tout seul. J'ai également cité à quelques reprises des études montrant que faire appel à des conseillers financiers est loin d'être une garantie d'enrichissement. Sauf qu'il y a des nuances à apporter...

Certes, ceux qui veulent investir par eux-mêmes disposent d'outils plus nombreux que jamais : logiciels, chiffriers, création de portefeuilles sur des sites comme LesAffaires.com, information et conseils offerts dans des lettres financières, livres et blogues, etc.

Tout est à la portée de l'épargnant moyen, qui peut aussi compter sur des outils de placement simples et efficaces comme les fonds négociés en Bourse.

Donc, il est vrai que vous n'avez pas besoin de conseiller ou de planificateur financier. En théorie. Car la réalité peut être tout autre.

Au fil des ans et des rencontres, j'ai découvert que bien des épargnants ne sont pas d'aussi bons investisseurs qu'ils devraient l'être. Et pourtant, ils connaissent toute la théorie, tous les outils, tout le vocabulaire.

J'ai rencontré de nombreux dirigeants d'entreprise fort compétents. J'ai réalisé avec le temps, en les connaissant mieux, que plusieurs sont de mauvais investisseurs boursiers. Par exemple, il y a quelques années, le président d'une société bien connue (et qui a été rachetée depuis) m'avait confié que la Bourse avait toujours été mystérieuse pour lui. "Je n'ai jamais réussi à faire de l'argent avec mes placements boursiers", m'avait-il lancé. Pourtant, il était selon moi un brillant homme d'affaires.

Un autre président m'a déjà énuméré les titres qu'il avait en portefeuille : c'était un bouquet de sociétés médiocres, pareil au portefeuille d'un spéculateur débutant qui ignore ce qu'il fait.

Si un homme d'affaires brillant, capable de bâtir une superbe entreprise, peut être un si mauvais investisseur, à quoi doit-on s'attendre d'un épargnant connaissant peu le monde des affaires ? Et, quand on est mauvais investisseur, l'accès constant à l'information et la rapidité d'exécution des transactions devient un cocktail dangereux.

Pour ces raisons, mieux vaut se faire aider par un conseiller financier. Mais pour cela, il faut reconnaître qu'on a besoin d'aide, ce qui exige une certaine humilité.

Pourquoi faire appel à un conseiller

L'absence de politique de placement est le premier indice que vous avez besoin d'un conseiller. Si vous n'êtes pas capable, sans réfléchir, de me dire immédiatement quel genre d'investisseur vous êtes, ni d'expliquer la pondération de vos différents types de placement, vous avez besoin d'aide.

L'autre indice est l'absence d'un processus systématique pour le choix de vos titres. Ainsi, si la sélection des titres ne repose pas sur une discipline précise, je peux vous assurer que vos décisions reposent en grande partie sur vos émotions, un des grands facteurs des désastres financiers (beaucoup plus que le manque de connaissances).

Enfin, si les fluctuations soudaines des cours boursiers (réalité quotidienne des marchés modernes) minent votre qualité de vie, cela signifie aussi qu'un conseiller pourrait vous être utile.

Les qualités de base d'un conseiller

Cela dit, il est préférable de ne pas avoir d'attentes trop élevées à l'égard de ce conseiller. Vous n'avez pas besoin d'un investisseur aussi brillant que Warren Buffett.

Vous avez plutôt besoin d'un professionnel ayant une approche fondamentale solide et une vision à long terme en harmonie avec vos objectifs. Et surtout, ce professionnel doit vous aider à ne pas vous laisser emporter par vos émotions. Il vous empêchera de faire des erreurs de base, comme tout vendre au creux du marché sous le coup de la panique et d'acheter sur marge au sommet, poussé par l'appât du gain.

Si votre conseiller réussit cela, il mérite certainement ses honoraires !

bernard.mooney@transcontinental.ca

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