Des avantages indéniables pour l'environnement, mais...

Publié le 21/04/2012 à 00:00

Des avantages indéniables pour l'environnement, mais...

Publié le 21/04/2012 à 00:00

Rue Wellington, près de l'autoroute Bonaventure, la poussière s'accumulait rapidement sur les voitures autour de la chaufferie de Climatisation et Chauffage urbains de Montréal. Pour alimenter les plus grands gratte-ciel du centre-ville de Montréal, cette centrale à vapeur brûlait surtout du mazout, jusqu'en 2010.

«Les employés étaient obligés de laver leurs véhicules souvent», se rappelle le directeur de la centrale, Jean-Claude Michel, directeur de la centrale, détenue par la française Veolia et par Gaz Métro.

Plus depuis que CCUM a converti ses chaudières au gaz naturel. L'impact sur les émissions de gaz à effet de serre de la chaufferie n'est pas énorme : une réduction d'environ 36 %. «Le gros avantage, c'est la réduction du smog !» dit Jean-Claude Michel.

En 2011, la centrale a brûlé presque exclusivement du gaz : 23 millions de mètres cubes, contre un maigre 163 000 litres de mazout. Ainsi, par rapport à 2004, elle a rejeté 35 fois moins de particules fines et plus de 100 fois moins de dioxyde de soufre, qui est aussi un précurseur de pluies acides. C'est pas moins de 492 tonnes de polluants épargnés au ciel de Montréal !

Le gaz de schiste plus polluant

Quant aux impacts sur les changements climatiques, ils ne sont pas négligeables. Cependant, ils risquent d'être de moins en moins importants, à mesure que le gaz de schiste augmente en proportion dans le réseau.

La «propreté» de cette source de gaz est de plus en plus remise en question par une série d'études sur les émissions de GES de la filière. La dernière en date a été réalisée par des chercheurs de l'Université du Colorado. Publiée dans le Journal of Geophysical Research, elle démontre que les émissions de méthane aux puits de gaz de schiste du Colorado sont deux fois plus importantes qu'on ne l'avait prévu. Grave problème : c'est un GES 25 fois plus puissant que le CO2.

«Une étude de l'Université Cornell suggère même qu'en regardant l'ensemble du cycle de vie, le gaz de schiste est plus polluant que le charbon !» signale Marc Durand, un ingénieur en géologie à la retraite militant contre l'exploitation de cette ressource au Québec.

Pour l'instant, le gaz naturel de la province vient en grande majorité de puits conventionnels de l'Alberta. Mais d'ici une décennie, «ce sera probablement au moins 50 % de gaz de schiste en provenance de l'Ouest», pense Pierre-Olivier Pineau, professeur d'économie à HEC Montréal, spécialiste de l'énergie.

Bref, au fil des années, le carburant bleu sera de moins en moins propre, du point de vue des changements climatiques. Mais là où il est consommé, ses émissions locales seront toujours plus faibles que celles du mazout.

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