Ce que Warren Buffett vous conseille pour votre REER

Publié le 25/02/2012 à 00:00

Ce que Warren Buffett vous conseille pour votre REER

Publié le 25/02/2012 à 00:00

La date limite pour contribuer à votre REER n'est plus qu'une question de jours. Cette contribution représente une corvée pour plusieurs qui ne savent pas trop où investir cet argent. Il est important de déjà songer à l'an prochain. Que diriez-vous de recevoir les conseils du plus grand investisseur de tous les temps, Warren Buffett ?

Il en donne plusieurs dans un article de l'édition du 27 février du magazine Fortune. À la lecture de ce texte, je me suis dit que son contenu visait directement toutes les personnes ayant un REER.

Warren Buffett pense en investisseur à long terme, et c'est exactement ce que devrait faire le détenteur d'un REER. Il rappelle ce que signifie l'investissement. «Investir, c'est se passer de consommer maintenant de façon à pouvoir consommer davantage plus tard.» De cette définition découle le plus important attribut recherché par un investisseur : que son placement conserve (c'est le minimum) son pouvoir d'achat à long terme.

De ce point de vue, le risque d'un investissement est mesuré par la probabilité que ce placement perde de son pouvoir d'achat pendant la période de détention. Le prix d'un actif peut donc être très volatil sans pour autant être risqué si on est certain qu'il procurera une augmentation du pouvoir d'achat. «Par contre, un actif dont le prix ne fluctue pas du tout peut être très risqué», dit-il.

Trois types de placement

M. Buffett fait ensuite l'analyse des trois grandes catégories de placement, la première comprenant les placements qui sont offerts dans une certaine devise, comme les fonds monétaires, les obligations, les dépôts bancaires, etc. Ces placements sont considérés comme étant très sécuritaires, parce que le montant investi est garanti. Or, selon M. Buffett, ces placements sont parmi les plus dangereux. «Même si leur prix ne fluctue pas du tout, leur risque est immense.»

La raison est simple : l'inflation érode systématiquement le pouvoir d'achat. Par exemple, aux États-Unis, le pouvoir d'achat d'un dollar a fondu de 86 % depuis 1965. Il faut ainsi 7 $ aujourd'hui pour acheter ce qu'un dollar procurait à cette époque.

M. Buffett calcule que, pour compenser cette perte uniquement, il aurait fallu un rendement de 4,3 % par année. Autrement dit, ce 4,3 % est comme une taxe cachée qui gruge le pouvoir d'achat de celui qui achète des titres à revenu fixe. Il faut donc un taux d'intérêt élevé pour contrebalancer l'inflation. «Actuellement, les taux sont loin de compenser le risque de perte de pouvoir d'achat.»

Cette démonstration par Warren Buffett vous indique clairement que cette catégorie d'actif est à éviter pour votre REER.

Éviter l'or

La deuxième catégorie d'actif est celle qui est composée de placements qui ne produisent rien, mais qui sont achetés dans l'espoir d'être revendus plus cher. Dans ce cas, le propriétaire est motivé par l'idée que d'autres investisseurs désireront l'acheter encore plus avidement à l'avenir.

Les oeuvres d'art font partie de cette catégorie, comme l'or. M. Buffett explique en détail et avec une grande sagesse jusqu'à quel point l'or est surévalué. Vous devriez prendre son avertissement au sérieux et éviter l'or dans votre REER et ailleurs.

Enfin, la troisième catégorie d'actif consiste en des placements dans des actifs productifs, comme les entreprises, les fermes ou l'immobilier. «Idéalement, ces actifs devraient avoir la capacité de générer des revenus conservant leur pouvoir d'achat tout en exigeant un minimum de nouveaux investissements», explique M. Buffett.

À long terme, le sage favorise les actions, car elles sont les plus susceptibles de vous permettre de préserver votre pouvoir d'achat.

Bien choisir ses actions

L'épargnant peu intéressé par la Bourse devrait y investir au moyen de fonds négociés en Bourse. En effet, un FNB représentant la Bourse canadienne et un autre, la Bourse américaine, suffisent, pourvu que vous les conserviez plusieurs années.

Si vous voulez choisir vos titres, prenez note de la nuance quant à la catégorie précise d'actions que M. Buffett favorise. Ce ne sont pas toutes les actions qui protègent de l'inflation. Les sociétés qui ont besoin de réinvestir des sommes importantes dans leurs équipements, uniquement pour maintenir leur capacité de production, sont de grandes perdantes en période d'inflation élevée.

À l'opposé, une société qui requiert peu d'investissements se protège plus facilement de l'inflation, tout en enrichissant davantage ses actionnaires. Comme elle a moins besoin de réinvestir, elle peut verser une plus grande partie de ses bénéfices à ses actionnaires.

C'est ce que Warren Buffett veut dire lorsqu'il mentionne que Berkshire Hathaway veut posséder plus d'entreprises de première qualité. «Je crois que, sur une période prolongée, ce type d'actif sera le grand gagnant parmi les trois qui ont été examinés.»

DE MON BLOGUE

Placement

Comme en 2011 ?

Sensation de déjà vu. C'est ce que ressentent les investisseurs ces jours-ci. Il y a un an, l'indice S&P 500 était à 1 343. Vendredi (10 février), il a clôturé à 1 342! Et les trajectoires sont semblables. La situation actuelle ressemble drôlement à celle de l'an dernier, mais il y a aussi des différences, dont les deux suivantes. La première, c'est qu'à la même époque en 2011, les résultats publiés par les sociétés étaient meilleurs. L'optimisme des investisseurs ne s'explique pas par ces résultats. D'ailleurs, les analystes ne font pas partie du groupe des optimistes jusqu'à maintenant. Selon Bespoke Investment Group, chaque jour cette année, les baisses de recommandation ont dépassé les hausses. La seconde est que l'économie américaine montre des signes de reprise.

Vos réactions

«Ce que l'on voit rebondir un peu partout, c'est le chômage et les révoltes sociales.»

- Olivier M.

«Quand les analystes sont pessimistes... c'est le moment d'acheter !»

- Xylophone

«Nous devrions tous regarder de très près ce qui se déroule en Grèce, car c'est sensiblement ce qu'il adviendra de notre «économie», voire pire.»

- YBertrand

blogue > www.lesaffaires.com/bernard-mooney

bernard.mooney@tc.tc

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