" Un entrepreneur, comme les Capitals, se porte à l'attaque "

Publié le 24/04/2010 à 00:00

" Un entrepreneur, comme les Capitals, se porte à l'attaque "

Publié le 24/04/2010 à 00:00

Que se passe-t-il, au départ, dans la tête d'un entrepreneur ?

Avant de passer à l'action, un entrepreneur fait consciemment ou inconsciemment l'inventaire de ce qu'il pourrait perdre, à six niveaux. On peut perdre : de l'argent; du temps; la qualité de ses relations familiales; la santé; la réputation [la perception des autres à notre égard en cas d'échec]; et l'estime de soi [pour la même raison]. On peut combiner ces éléments de bien des façons, c'est différent selon chaque personne, mais foncièrement, c'est ce qui est en jeu.

Ces perspectives ne sont pas des plus motivantes, n'est-ce pas ?

Attention ! Une fois cet inventaire terminé, on peut passer à la deuxième étape. En tant qu'entrepreneur, comme j'ai compris et cerné ce que je pouvais perdre, je ne m'en fais plus. Je peux maintenant passer à l'attaque et me concentrer sur la réussite. Certains entrepreneurs vont plonger en sachant qu'ils n'ont qu'une chance sur 100 de réussir : cela leur suffit. J'appelle ça le syndrome Star Trek. Dans le dernier film de la série, Spock, le Vulcain rationnel, qui est alors capitaine du vaisseau, évalue les chances de gagner une bataille à 4,72 %. Il ne veut pas engager le combat. Kirk, son adjoint, dit : " J'y vais. " Il comprend qu'il peut mourir, mais cette probabilité de 4,72 % le stimule. Finalement, il gagne et deviendra le capitaine. C'est ainsi que raisonnent les entrepreneurs. Tout est question d'attitude.

Et comment appliquez-vous ce principe au domaine du hockey ?

Prenez la série entre Montréal et Washington. Les meilleurs joueurs des Capitals sont des attaquants. Leur but est de marquer plus de buts que les autres. À l'image d'un entrepeneur, ils se portent à l'attaque même s'ils savent que cela peut leur coûter cher. Ils n'ont pas peur de perdre. Le Canadien, lui, a d'abord tendance à se défendre du mieux qu'il peut. Lors du premier match [gagné par Montréal], l'analyste Jacques Demers a bien résumé la situation : en première période, le Canadien avait peur et s'est fait déclasser. Les Capitals ont obtenu beaucoup plus de lancers au filet. L'équipe montréalaise a changé d'attitude en deuxième période et a décidé de foncer, ce qui a fini par bien la servir.

( CV )

Nom: Claude Ananou

Âge: 60 ans

Fonction: Chargé de formation

Organisation: HEC Montréal

Né à Paris, il a émigré au Québec en 1968. Il a lancé plusieurs entreprises et enseigne maintenant la création d'entreprise à HEC Montréal.

rene.vezina@transcontinental.ca

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