Élections: il est temps de passer au Web «2.1»

Publié le 30/07/2012 à 12:07, mis à jour le 30/07/2012 à 14:24

Élections: il est temps de passer au Web «2.1»

Publié le 30/07/2012 à 12:07, mis à jour le 30/07/2012 à 14:24

François Legault est particulièrement actif sur Twitter alors que la campagne électorale n'a pas encore officiellement débuté.

BLOGUE. La campagne électorale n’est pas encore vraiment lancée, mais on sait déjà que son premier « enjeu » sera celui des médias sociaux et du « Web 2.0 ».

En soit, il s’agit d’un triste constat de l’état actuel de la politique. On peut blâmer les politiciens, mais ils ne sont pas les seuls responsables des dérapages qui ont transformé ce qui ne devrait être qu’une simple « plateforme » en « enjeu ». Après tout, les pancartes électorales et les publicités à la radio ne sont pas des « enjeux ». Quoique…

L’arrivée récente sur Twitter de François Legault a causé plusieurs remous. Chacun de ses messages est décortiqué et le moindre travers, réel ou simplement apparent, suffit à déclencher une avalanche de réponses. Comme c’est malheureusement trop souvent le cas sur ces supports, ces messages sont souvent acrimonieux ou teintés de mauvaise foi, ce qui ne risque pas du tout d’inciter les deux autres principaux chefs de parti, Jean Charest et Pauline Marois, à faire le saut à leur tour.

Voilà des années maintenant que l’on parle du « Web 2.0 » pour illustrer un concept selon lequel le contenu, peu importe sa forme, provient des internautes eux-mêmes, et non plus seulement de créateurs de contenus attitrés et rémunérés, comme des journalistes ou des entreprises.

Dans le monde des technologies, on va souvent vous conseiller de ne jamais vous fier à une version « .0 », sous prétexte qu’il vaut mieux attendre une mise à jour qui réglera les inévitables bogues d’une première version.

Les « bogues » du Web 2.0 sont bien connus. Notons-en deux en particulier : les méfaits de l’anonymat et cette fâcheuse tendance à exagérer toutes les réactions, comme pour tenter de se distinguer du lot. Une décision n’est plus « douteuse » ou encore plus modérément « basée sur une idée qui n’est pas la nôtre », elle est « antidémocratique », voire « fasciste ». Une idée n’est plus seulement « intéressante », elle est « la seule façon de sauver le Québec de l’emprise des communistes (ou du grand capital) ».

C’est terriblement malsain. Les campagnes électorales sont rarement édifiantes. À ce rythme, celle qui s’annonce sera encore pire.

Ne serait-il pas temps de passer au Web 2.1 ?

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