Après l'aérospatiale, les technologies de l'information et des communications, les sciences de la vie et le cinéma, c'est au tour du secteur des technologies propres de se regrouper pour stimuler son développement.
" Les technologies propres sont un secteur en croissance, ici et ailleurs dans le monde. La mise en place de la grappe permettra à cette industrie de mieux développer son plein potentiel ", dit Denis Leclerc, qui occupe depuis peu le siège de président et chef de la direction de cette nouvelle grappe. Il était jusqu'alors vice-président, développement durable et environnement, d'AbitibiBowater.
Lancée au printemps, après plusieurs mois de consultations menées auprès de différents acteurs de l'industrie, la grappe nourrit de grandes ambitions : renforcer la structure industrielle, augmenter la taille des PME et accroître le nombre de grandes entreprises intégrant les technologies propres.
La grappe, qui veut développer et mettre plus rapidement sur le marché les technologies d'ici, de même qu'accroître les exportations dans les créneaux porteurs, souhaite ainsi servir de catalyseur pour stimuler la croissance de l'industrie.
" Des régions comme la Californie et l'Allemagne ont déjà une longueur d'avance. Mais le Québec a les atouts pour combler ce retard et devenir un pôle d'excellence ", estime Denis Leclerc.
Un regroupement pan-québécois
L'industrie québécoise des technologiques propres compterait quelque 1 000 entreprises. Elle comprend les services-conseils, les technologies spécialisées, la gestion des sols, la gestion de l'air, la gestion de l'eau, les changements climatiques et la gestion des matières résiduelles.
Proposée par la CRÉ de Montréal et la Ville de Montréal, cette grappe a reçu le soutien de nombreux intervenants, dont le Technopôle Angus, le Technoparc Saint-Laurent, la Conférence régionale des élus de Longueuil, l'Agence de l'efficacité énergétique, le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE) et le ministère des Affaires municipales et des Régions (MAMR), qui injecteront 300 000 $ dans son démarrage.
La Grappe travaille actuellement à un plan d'action qu'elle présentera lors d'un forum qui se tiendra cet automne.
Même si plus de 60 % des activités du secteur des technologies propres sont concentrées dans la région métropolitaine de Montréal, la Grappe aura une portée provinciale.
" Le secteur va contribuer non seulement à la relance de l'économie, mais aussi au développement économique durable du Québec ", dit M. Leclerc.