Une alliance nouveau genre pour des vols directs entre Gatineau et Saguenay

Publié le 11/02/2012 à 00:00

Une alliance nouveau genre pour des vols directs entre Gatineau et Saguenay

Publié le 11/02/2012 à 00:00

Grâce au service aérien Air Expresso, Gatineau et Saguenay seront désormais liées par deux vols directs quotidiens, en semaine. Une première rendue possible par à une alliance avec Pascan Aviation, de Saint-Hubert.

Le nouveau service, qui entrera en vigueur le 6 février, offrira, matin et soir, des vols directs d'une durée de 75 minutes. «Soit trois heures de moins que l'actuel vol entre Ottawa et Bagotville, qui fait escale à Montréal. Et six heures de moins que le trajet en voiture», indique Gaston Cloutier, directeur général de l'aéroport de Gatineau-Ottawa et d'Air Expresso. Le billet d'un aller simple coûtera 430 $, taxes et autres frais compris.

Les passagers pourront ainsi accomplir une pleine journée de travail à leur destination et retourner à la maison le jour même.

Deux études de marché ont démontré que cette initiative était viable économiquement. Les Forces armées canadiennes restent la principale clientèle de cette nouvelle liaison - la base de Bagotville emploie près de 1 700 personnes.

Les rapports ont également illustré que les fonctionnaires fédéraux - le Centre fiscal de Jonquière emploie plus de 1 000 personnes - et la clientèle d'affaires profiteraient, eux aussi, du service. La clientèle d'agrément représenterait, quant à elle, un bonus.

Gérer les billets, mais pas les aéronefs

Air Expresso, qui offre déjà depuis 2003 deux liaisons directes quotidiennes avec Québec, affiche un modèle d'affaires particulièrement unique. L'aéroport de Gatineau prend en charge la gestion de la vente des billets de son service Air Expresso sans être propriétaire d'aéronefs.

Le service sera assuré par un Beechcraft King Air B100 d'une capacité de neuf passagers. «Les appareils appartiennent à Pascan Aviation, établie à Saint-Hubert», indique M. Cloutier, ajoutant que l'aéroport de Gatineau ne pourrait financièrement détenir de tels équipements et garantir le salaire des pilotes et des employés de maintenance.

Cette alliance permet d'ailleurs d'offrir un vol direct entre Saint-Hubert et Gatineau le lundi matin et un vol Gatineau-Saint-Hubert le vendredi soir pour le retour de l'appareil au bercail.

«Ce nouveau type de collaboration entre les acteurs de l'industrie québécoise des transporteurs aériens constitue une belle solution pour le développement de plus petits marchés. Je suis convaincu qu'on en verra davantage au cours des prochaines années», commente Éric Lippé, président de l'Association québécoise du transport aérien.

Y a-t-il d'autres liaisons en vue pour Gatineau ? M. Cloutier répond par l'affirmative, sans toutefois avancer de noms. L'aéroport de Gatineau souhaite développer des liaisons avec d'autres villes québécoises qui veulent se rapprocher de la capitale canadienne. Mais il n'est pas question de nuire aux activités de l'aéroport d'Ottawa, avec qui la Ville de Gatineau entretient de très bonnes relations, explique-t-il.

«En fait, ultimement, l'aéroport de Gatineau compte se positionner pour desservir la population de l'Outaouais et de la région d'Ottawa, qui veulent profiter des retombées du Plan Nord», conclut le directeur général d'Air Expresso.

Malgré l'incertitude qui plane, trois importants transporteurs aériens du pays ont enregistré en janvier un coefficient d'occupation en hausse par rapport à l'année précédente : 55,7 % chez Porter (+ 4 points), 79,1 % chez Air Canada (+ 1,1) et 79,9 % chez WestJet (+ 2,1).

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