Les gens d'affaires québécois disposent d'un nouvel allié pour commercer avec le Royaume-Uni : la Coalition d'affaires Québec-Grande-Bretagne, un organisme qui vient d'être mis sur pied par Fasken Martineau, HSBC et le Consulat général britannique à Montréal.

« Le Royaume-Uni et le Québec ont des échanges économiques depuis trois siècles ! Il faut continuer de stimuler cette relation », dit John Lawson, un homme d'affaires britannique de Montréal, qui a eu l'initiative de ce regroupement et qui en sera le directeur exécutif. Ce consultant a créé et dirige Tri : M-V, une société qui offre des services-conseils en gestion.

La Coalition d'affaires Québec-Grande-Bretagne est en fait la renaissance de la division québécoise de la Chambre de commerce Canada-Grande-Bretagne. Le bureau montréalais avait fermé ses portes il y a trois ans, faute d'un nombre de membres suffisant. Les bureaux de Toronto et Vancouver étaient toutefois restés ouverts.

Export Québec et Investissement Québec seront deux des principaux commanditaires de la Coalition.

Concrètement, la mission de l'organisme sera d'aider les entreprises québécoises et les entreprises britanniques à approfondir leurs relations en matière de commerce, de protection de la propriété intellectuelle, de ressources humaines et d'investissement. La Coalition aura aussi une antenne à Londres.

« Dans le biopharmaceutique, par exemple, beaucoup d'entreprises québécoises se tournent naturellement vers les États-Unis pour se financer. Or, elles peuvent aussi trouver des capitaux en Grande-Bretagne ! » souligne John Lawson. Selon lui, le Royaume-Uni est aussi une formidable porte d'entrée pour exporter sur le marché européen.

Dans une récente analyse sur le Royaume-Uni, Exportation et développement Canada souligne que l'agriculture, l'industrie légère, la machinerie industrielle ainsi que le pétrole et le gaz naturel sont des secteurs clés pour les entreprises et les investisseurs canadiens dans ce pays.

En 2011, le Royaume-Uni était le cinquième marché d'exportation du Québec après les États-Unis, la Chine, l'Allemagne et la France, selon Statistique Canada.

Le Royaume-Uni est la septième économie mondiale et la troisième d'Europe, après l'Allemagne et la France. Sa croissance économique stagne depuis deux ans. L'an dernier, le PIB britannique a cru de 0,8 %, et les analystes s'attendent à la même performance pour l'ensemble de 2012.