Avec une centaine d'acquisitions à son actif, Alain Bédard, le pdg de TransForce, joue d'audace pour arriver à ses fins : épurer le transport de chargements partiels une fois pour toutes afin d'en améliorer le rendement financier anémique. Il met la main sur son rival Clarke Transport et un autre bloc d'actions de Vitran (pour un total de 19,95 %), un autre transporteur aussi dans sa ligne de mire. Si M. Bédard gagne son double pari, TransForce aura déboursé 190 millions de dollars pour ajouter 400 M$ à ses revenus et environ 8 % à ses bénéfices, avant même les synergies, indique M. Bédard. Il estime pouvoir faire passer assez rapidement les marges de Clarke de 6 à 8 % . Ce potentiel incite quatre analystes à relever leurs cours cibles de 23-25 $ à 26 -27 $. «Dès 2014, TransForce densifiera les parcours de ses camions, fermera des terminaux redondants et éliminera des contrats non rentables», prévoit Maxim Sytchev, de Marchés des capitaux Dundee. À moyen terme, TransForce espère que l'élimination de rivaux lui donnera aussi plus de pouvoir d'imposer ses prix pour relever le rendement du capital de cette division, explique Damir Gunja, de Valeurs mobilières TD. Avec Clarke et Vitran, le camionnage de TransForce approcherait en effet le milliard de revenus, soit le tiers d'une industrie de 3 G$. TransForce convoite aussi d'autres transporteurs de colis et de courrier aux États-Unis.
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