S'entourer d'ambassadeurs, c'est payant !

Publié le 24/09/2011 à 00:00

S'entourer d'ambassadeurs, c'est payant !

Publié le 24/09/2011 à 00:00

Par Claudine Hébert

Un dossier de candidature bien étoffé n'est pas le seul atout qui permet d'attirer un événement d'envergure internationale dans une ville. Un club d'ambassadeurs est un outil de promotion de plus en plus essentiel.

Montréal, qui attire en moyenne 60 événements internationaux par année depuis quatre ans, bénéficie de son club depuis plus de 25 ans. Composé de près de 280 membres, ce cercle regroupe des gens d'affaires, des professeurs, des chercheurs ainsi que des professionnels qui sont liés à des organisations nationales et mondiales.

"Ils sont nos vitrines sur le monde", explique Marc Tremblay, directeur général du Palais des congrès de Montréal. "Ce sont de précieux alliés dont il faut prendre soin. Il faut s'assurer qu'ils connaissent bien la ville, les meilleurs hôtels, restaurants, attractions et spectacles."

Les personnes clés de Québec

Dans la Vieille Capitale, la composition du Cercle des ambassadeurs fait partie des priorités. "Presque tous les événements internationaux ayant lieu au Centre des congrès de Québec depuis son ouverture sont redevables à l'influence des ambassadeurs", souligne Ann Cantin, directrice des communications du Centre des congrès de Québec (CCQ).

Ce cercle d'une centaine de membres comprend presque toutes les personnalités clés de Québec - et de la province - faisant partie d'une association internationale. La tenue, au CCQ en 1995, du tout premier événement international incombait justement à un professeur de l'Université Concordia, à Montréal.

De Sherbrooke à Amos

Plusieurs villes de moindre taille, telles que Sherbrooke, Gatineau, Saguenay, Saint-Hyacinthe, Trois-Rivières, Drummondville et Amos, ont formé leur propre cercle afin de rayonner, d'abord sur la scène provinciale, mais aussi à l'échelle nationale et internationale.

À Sherbrooke, le cercle des Ambassadeurs réunit une centaine de membres figurant dans plusieurs comités et associations d'envergure. "C'est notre outil de promotion le plus efficace", souligne Marie-Claude Dubois, de Destination Sherbrooke.

Grâce à lui, la ville reçoit une dizaine d'événements d'affaires et de sports d'envergure nationale et internationale. En mai dernier, près de 5 000 délégués ont participé au 79e congrès annuel de l'Association francophone pour le savoir (ACFAS), présenté dans la capitale de l'Estrie.

Scrabble à Rimouski

"Rimouski, qui accueille moins de 15 % de la clientèle des réunions et des congrès hors Québec, aurait tout intérêt à exploiter davantage le concept", avoue Véronique Gosselin, coordonnatrice aux événements chez Tourisme Rimouski.

La ville, qui détient le titre de technopole maritime, entretient depuis 25 ans des liens informels avec une cinquantaine de personnalités locales influentes. Sans parler de cercle ou de club formel, Tourisme Rimouski organise une à deux activités découvertes avec ces personnes depuis trois ans.

Les résultats se font sentir. En juin 2012, la ville accueillera la Conférence Zone Côtière Canada, qui réunira 200 spécialistes venant de tout le pays. Elle sera également l'hôtesse du Championnat mondial de scrabble en 2013. Plus de 1 000 joueurs provenant des pays francophones s'y donneront rendez-vous. De la grande visite que la ville de Rimouski doit aux efforts de son club de scrabble, Les mots d'Est.

Au cours des dix dernières années, plus du quart des événements internationaux ont été accordés à des villes sur les recommandations d'un initiateur, une personne désignée au sein des associations afin de sélectionner la localisation des événements selon des critères prédéterminés. Cet initiateur, dans bien des cas, était déjà désigné à titre d'ambassadeur du pays, de la région, voire de la ville concernée.

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