Rousseau métal

Publié le 20/08/2011 à 00:00

Rousseau métal

Publié le 20/08/2011 à 00:00

Par Marie-Eve Fournier

Rousseau Métal, de Saint-Jean-Port-Joli, exporte 30 % de ses modules de rangement à usage industriel aux États-Unis. La dernière récession l'a donc frappé de plein fouet : les ventes ont reculé de 15 %. La PME s'était pourtant préparée. "On avait augmenté les liquidités de 25 % pour faire face à la tempête, se rappelle le président et actionnaire majoritaire, Simon Pierre Paré. On agit toujours de façon pessimiste."

Pour préserver ses liquidités à un bon niveau, Rousseau Métal a continué de verser un dividende à ses actionnaires, parmi lesquels se trouvent des membres de la famille du grand patron et 75 employés (sur 300). Mais ce dividende n'était "pas plus élevé qu'il faut". Simon Pierre Paré soutient qu'il n'aurait pas été gêné de le suspendre si cela avait été nécessaire, puisque sa priorité est de protéger l'entreprise.

Faire des réserves

Avoir un compte de banque bien garni lui a permis de profiter de la dégringolade du prix de l'acier (jusqu'à 30 % à certaines occasions) pour faire quelques réserves. "Si tu as l'argent pour faire des achats de matières premières et que les prix sont à la baisse, c'est le temps de procéder !" conseille le pdg.

La dernière crise a aussi été l'occasion de faire le ménage dans la gamme de produits, afin d'éliminer les moins rentables. Un exercice à mener avec discernement. "Il faut se demander si on va déplaire à des clients qui, frustrés, nous laisseraient tomber parce qu'on ne fabrique plus tel ou tel produit", prévient M. Paré. Bref, il ne faut pas regarder froidement les ratios fournis par ses comptables, mais considérer les conséquences de ses décisions sur les parties prenantes.

Rousseau Métal a par ailleurs réduit de 5 % son personnel administratif. En revanche, deux représentants ont été embauchés pour développer un nouveau marché, celui des concessionnaires d'automobiles. Dans leur atelier, les étagères avec tiroirs sont très commodes pour ranger les pièces de rechange, de la plus petite à la plus grande.

Même s'il avait expérimenté la récession du début des années 1990, qui fut "bien pire", Simon Pierre Paré constate qu'il aurait pu faire mieux, en 2008. "On aurait dû accélérer davantage la création de produits et acheter des équipements. C'était le bon moment, car le dollar canadien était élevé. Cela aurait pu augmenter notre productivité."

N'est-il pas imprudent d'investir en temps de crise ? "Si tu achètes une auto pour épater la galerie, c'est un mauvais achat. Mais si tu l'achètes pour te transporter à moindre coût, c'est une bonne idée", répond celui qui compte Alcan, Boeing, Bombardier, Honda et Pratt & Whitney parmi ses clients.

Son conseil aux autres entreprises, advenant une récession : "Regardez vos forces, voyez dans quoi vous excellez et misez là-dessus. Voyez de quelle manière vous pouvez améliorer votre R-D et le développement de vos affaires, évaluez la possibilité d'acheter des technologies additionnelles."

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.