Québec engage la lutte aux émissions de gaz à effet de serre

Publié le 30/05/2009 à 00:00

Québec engage la lutte aux émissions de gaz à effet de serre

Publié le 30/05/2009 à 00:00

Line Beauchamp passe à l'action. La ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs a déposé, le 12 mai, un projet de loi visant à mettre en place au Québec un système d'échange de crédits de gaz à effet de serre.

En 2012, toutes les usines émettant 10 000 tonnes d'équivalent CO2 et plus seront tenues de déclarer leurs émissions. En attendant, le Ministère a six mois pour actualiser le registre qui permettra de suivre les émissions des industriels. Entrevue avec une ministre pressée par le temps.

Journal Les Affaires - Pourquoi avez-vous choisi de faire du Québec un chef de file dans la lutte contre les changements climatiques ?

Line Beauchamp - Nous sommes convaincus qu'une économie moderne doit disposer de cet instrument pour passer d'une économie du carbone à une économie verte. Il faut profiter de l'occasion pour façonner une économie plus durable.

JLA - Le système de plafond d'émissions de gaz à effet de serre (GES) sera-t-il souple ?

L.B. - Le Québec participe à la WCI [Western Climate Initiative, un regroupement d'États américains et de provinces canadiennes fondé par le gouverneur de la Californie, Arnold Schwartzenegger, dont les membres se donnent des cibles de réduction par rapport aux émissions de 1990]. Dans ce cadre, les États et les provinces auront un certain nombre de crédits de carbone à distribuer. Ils pourront le faire avec souplesse, par exemple, en en distribuant un peu plus si l'industriel a investi dans les meilleures technologies. Il faut aussi pouvoir récompenser les réductions d'émissions précoces. On ne veut pas que les entreprises cessent d'investir en se disant que c'est inutile de le faire avant 2012 [année où débuteront les transactions].

JLA - Rien n'obligera les entreprises à négocier à la Bourse du carbone de Montréal.

L.B. - La Bourse du carbone a été conçue dans une logique pancanadienne. Depuis, les choses ont évolué. La participation du Québec à la WCI est une façon de défendre les intérêts de la Bourse de Montréal comme plateforme d'échange. Mais Montréal n'est pas la seule. Il y a aussi Chicago. Le WCI ne va pas dicter aux entreprises quelle plateforme utiliser. Il faut bien mettre nos billes en place au moment opportun. Au Canada, Montréal a l'exclusivité des marchés dérivés. Même si, pour l'instant, il y a peu d'échanges, la Bourse a déjà investi dans l'infrastructure nécessaire.

JLA - Comment la WCI fera-t-elle avancer la lutte contre les changements climatiques en Amérique du Nord ?

L.B. - Le Québec, la Colombie-Britannique, l'Ontario et le Manitoba en sont membres. C'est un regroupement très important pour le Canada. Ça aura un peu le même effet que la Californie aux États-Unis, qui a mis tout son poids dans la balance pour provoquer des changements, avec succès. Dans le cadre de la WCI, nous nous entendrons sur un système d'échange de crédits de carbone. Dans l'immédiat, nous voulons mettre en place un registre des émissions et un système de vérification des déclarations, harmonisés avec ceux de l'Ontario.

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