Selon les dernières données compilées par la firme de recherche immobilière Real Capital Analytics (RCA), de New York, les transactions dans l'immobilier commercial aux États-Unis ont augmenté de 147 % au deuxième trimestre de 2011, par rapport à la même période l'an dernier. Des propriétés d'une valeur de 49 milliards de dollars américains ont changé de mains au sud de la frontière entre le 1er avril et le 30 juin.
Cette reprise des transactions ne signifie cependant pas que le calvaire de l'immobilier commercial américain est terminé. En effet, le rebond est largement attribuable à la liquidation de propriétés dont les propriétaires éprouvent des difficultés financières. Selon RCA, les banques préfèrent désormais liquider les actifs immobiliers "en détresse" plutôt que de laisser la chance à leurs propriétaires de restructurer leurs dettes. "Environ 15,6 milliards de dollars d'immeubles dont les propriétaires sont en difficulté ont été vendus dans la première moitié de l'année 2011, mentionne le rapport. C'est plus du double qu'à la même période, l'an dernier."
Le rapport de RCA mentionne que l'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada a été le deuxième plus important acheteur du monde au deuxième trimestre. Le fonds de pension fédéral a dépensé 3,7 milliards de dollars pour acquérir des propriétés en Allemagne, en Australie et à Hong Kong. Il a même déboursé presque deux milliards pour acheter le CentrO, un immense centre commercial d'Oberhausen, en Allemagne ! Parmi les plus gros vendeurs figure Invanhoé Cambridge, filiale de la Caisse de dépôt et placement, qui a vendu un portefeuille de commerces de détail d'une valeur de 591 millions.
Les investisseurs chinois ont été presque aussi actifs que les Américains. Ils ont acquis pour 41,8 milliards de dollars d'actifs immobiliers. Quant aux Canadiens, ils ont enregistré pour 4,5 milliards de transactions, ce qui les classe au 10e rang.