Pour en finir avec les présentations trop longues

Publié le 24/08/2013 à 00:00

Pour en finir avec les présentations trop longues

Publié le 24/08/2013 à 00:00

Pecha Kucha. Non, ce n'est pas un village voisin de Machu Picchu ou un dessert à base de pêche. C'est un format de présentation où l'orateur doit livrer son propos en commentant 20 images projetées durant 20 secondes chacune. L'orateur a donc exactement 6 minutes et 40 secondes pour faire sa présentation. Pas plus, pas moins.

Le concept a été inventé au Japon en 2003 par des architectes qui trouvaient que les présentations de leurs pairs étaient souvent trop longues. Dix ans plus tard, il a essaimé : plus de 600 villes dans le monde organisent leurs soirées Pecha Kucha, rassemblant des créateurs - architectes, designers, artistes - venus présenter leurs dernières réalisations ou leur processus créatif.

«C'est un excellent moyen de brasser des idées et de faire du réseautage», dit Nicolas Marier, architecte et organisateur du prochain Pecha Kucha de Montréal, prévu le 20 septembre prochain. Depuis 2007, il s'est tenu 22 événements du genre dans la métropole et une dizaine à Québec. Un arrondissement de Montréal en a même organisé un à propos de la revitalisation du boulevard Saint-Laurent.

Cette pratique est-elle applicable en entreprise ? Cela dépend.

«C'est un outil merveilleux, car il vous force à être concis», dit Louise Lachapelle, coach en entreprise et chargée de cours en communication à HEC Montréal. On s'en sert par exemple pour présenter un projet à un dirigeant qui a peu de temps à nous consacrer, ou à un autre service de son entreprise.».

«La formule est intéressante et allume les gens», affirme Denis François Gravel, président et fondateur des conférences TED à Québec. Mais le format ne convient pas à toutes les présentations, dit-il. «Ne vous en servez pas si vous voulez faire une présentation sur des informations techniques ou des procédures, ou pour une formation, conseille M. Gravel. Bref, tout ce qui nécessite des détails ou de la profondeur ne se prête pas au Pecha Kucha.»

Faire court est un art

Selon lui, un des problèmes avec l'utilisation du Pecha Kucha est le suivant : sachant qu'ils ont peu de temps, les présentateurs ont le réflexe de parler à toute vitesse. Certains paniquent. «Le résultat est une pizza indigeste», souligne M. Gravel.

En fait, bien que le concept soit d'une simplicité enfantine, se préparer à un Pecha Kucha demande beaucoup de travail, souligne Mme Lachapelle. Il faut développer un grand esprit de synthèse. «Si vous ne savez pas faire une présentation, vous ne serez pas meilleur avec un Pecha Kucha», ajoute M. Gravel. Doit-on rappeler qu'en communication, la règle d'or n'est pas de parler plus, mais de parler mieux ?

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