Plan Nord : la forêt devra s'adapter

Publié le 17/12/2011 à 00:00

Plan Nord : la forêt devra s'adapter

Publié le 17/12/2011 à 00:00

Si le Plan Nord se concrétise comme Jean Charest le souhaite, l'industrie minière aura besoin de beaucoup de bras et de cerveaux au cours des prochaines années. Si les employeurs du «Plan Sud» ne s'en font pas, l'industrie de la forêt s'en inquiète.

«L'industrie forestière est en difficulté depuis 2006, ce qui fait que, présentement, il n'y a aucun problème de main-d'oeuvre. Mais dès que ça va reprendre dans la forêt, nous allons ressentir la concurrence des mines, c'est certain», prévoit André Tremblay, pdg du Conseil de l'industrie forestière du Québec.

Selon lui, les entreprises de la forêt paieraient leur personnel environ 25 $ l'heure, par rapport à des taux horaires de 35 à 40 $ dans les mines. En plus, d'ici 10 ans, le tiers des 70 000 travailleurs forestiers auront pris leur retraite. Et après toutes les mises à pied des dernières années, l'industrie a mauvaise réputation auprès des jeunes.

«Il n'y a pas de solution magique, mais l'une d'elles viendra probablement de la modernisation de notre industrie pour nous permettre d'abaisser notre ratio coût de la main-d'oeuvre/prix de vente et ainsi de mieux payer nos travailleurs», explique M. Tremblay.

Pas d'angoisse existentielle dans les autres secteurs

«La pénurie de main-d'oeuvre et la hausse des salaires que pourrait provoquer la forte demande de main-d'oeuvre de l'industrie minière ne suscitent pas de grande angoisse existentielle chez nos membres, pour l'instant», affirme Martine Hébert, vice-présidente, Québec, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante.

«C'est l'histoire du Québec ; des gens vont faire de l'argent dans le Nord et reviennent le dépenser dans le Sud, ajoute Mme Hébert. C'est bon pour l'économie et ça va créer des occasions pour les entreprises au Sud.»

«La pénurie de main-d'oeuvre et la pression sur les salaires existent déjà, et le Plan Nord n'y changera pas grand-chose, croit aussi Simon Prévost, président des Manufacturiers et exportateurs du Québec. Le problème du recrutement, c'est l'industrie des mines qui va l'avoir. Et je ne crois pas que ça débordera sur les autres industries, du moins à brève échéance.»

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