Oui, c'est le temps comme jamais d'investir en Bourse

Publié le 07/03/2009 à 00:00

Oui, c'est le temps comme jamais d'investir en Bourse

Publié le 07/03/2009 à 00:00

La Bourse dégringole, touchant des niveaux jamais vus depuis 1997. Les banques vacillent et l'économie tourne au ralenti depuis octobre dernier.

Chaque jour, les investisseurs sont accablés par de mauvaises nouvelles, assez pour croire qu'il vaudrait mieux tout vendre avant de tout perdre !

Pas de doute : ça va mal. Mais avant de vous laisser gagner par le pessimisme, faites la part des choses. Vous verrez que nous sommes encore loin de la fin du monde que certains semblent annoncer.

Un contexte unique

Représentatif de ce pessimisme, un lecteur qui m'a vilipendé ainsi :

" Je ne peux pas croire qu'une personne intelligente comme vous, M. Mooney, puissiez croire que c'est le temps d'acheter en Bourse. Vous lancez cela uniquement pour vendre des billets à vos conférences. "

Ce lecteur fait référence aux deux conférences que je présenterai en mars et annoncées au bas de cette page sous le titre : " Une chance unique de vous enrichir ! ".

Ce genre de réaction est typique du contexte actuel, qui est vraiment particulière.

Je veux d'abord répondre directement à ce lecteur. Oui, je suis assez audacieux pour croire que le contexte n'a jamais été aussi propice pour investir en Bourse.

Et je dis cela en étant conscient des difficultés particulières que traverseront les économies mondiales. Il faudra des années avant que la croissance économique reprenne un rythme normal. Le produit intérieur brut a reculé de 6,2 % au quatrième trimestre de 2008 aux États-Unis, de 3,4 % au Canada et de 5,9 % dans les pays membres de l'Union européenne.

Et il ne faut pas s'attendre à beaucoup mieux au premier trimestre de 2009 et pendant le reste de l'année. Ce n'est pas pour rien que les principaux indices boursiers ont fondu d'environ 50 % depuis leur sommet du cycle.

D'un extrême à l'autre

Warren Buffett, qui vient de publier son rapport annuel, explique que le monde du placement est passé d'un extrême à l'autre. On surestime maintenant le risque, alors qu'on le sous-estimait l'année dernière.

Et c'est la clé du succès pour les investisseurs. Le risque lié à l'investissement boursier a rarement été aussi pris en compte, alors que la plupart des investisseurs en faisaient fi, ces dernières années.

Selon moi, c'était pire en 1999-2000, alors que les investisseurs s'attendaient à obtenir des rendements annuels de 15 à 20 % en achetant des actions et se croyaient à l'abri de tout risque.

Nous voilà rendus exactement à l'opposé : maintenant, la plupart des gens sont convaincus que rien n'est plus risqué que la Bourse !

Et c'est pourquoi j'estime que la période actuelle offre une belle occasion de s'enrichir. L'investisseur boursier n'a plus de compétition ! Tout le monde baisse les bras en se réfugiant dans les titres à revenu fixe; non seulement les épargnants, mais aussi les grandes institutions financières et les caisses de retraite.

Or, si on regarde loin devant, il y a lieu d'être optimiste. Les entreprises s'adaptent rapidement - et parfois brutalement - à la baisse de la demande pour leurs produits et services. C'est douloureux à court terme - pensons aux milliers de mises à pied -, mais une bonne nouvelle à long terme.

Le consommateur, en particulier aux États-Unis, fait de même, réduisant ses dépenses et épargnant davantage. Là encore, c'est mauvais pour l'économie à court terme, mais c'est plutôt une bonne nouvelle pour les années à venir.

Enfin, tous les gouvernements de pays développés ont réagi plutôt rapidement, même s'ils l'ont fait parfois maladroitement, pour atténuer les effets de la crise actuelle.

Tout cela me convainc que l'investisseur qui, bravant la tempête, achète actuellement des actions, sera généreusement récompensé au cours des prochaines années.

Et cela, je le crois sincèrement !

bernard.mooney@transcontinental.ca

DE MON BLOGUE

Nova Chemicals, un bel exemple du marché actuel

Le titre fabricant de produits chimiques Nova Chemicals a subitement augmenté de 5 $, à 6,73 $, le 23 février. C'est une explosion de plus de 300 % !

Le titre a réagi à l'offre d'achat déposée par International Petroleum Investment Company (IPIC), société d'État d'Abou Dhabi. IPIC offre 6 $ US comptant pour chaque action de Nova, alors que l'action ne valait que 1,66 $ à la séance précédente. Le problème de Nova : sa dette fait peur aux investisseurs qui ont vendu sans discrimination, craignant le pire. Cela vous montre à quel point de nombreux titres sont déprimés.

Vos réactions

" Je suis d'accord avec vous : plusieurs titres sont sous-estimés à cause du vent de panique qui souffle depuis un an. Il y a de nombreux facteurs qui expliquent ces sous-évaluations. "

- Kenny

" Il se passe exactement ce qui se passe normalement en récession. Les plus forts vont être encore plus forts à la fin de la crise. "

- Steven

www.lesaffaires.com/bernard-mooney

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