«Nos entreprises demandent de la clarté» - Françoise Bertrand , de la Fédération des chambres de commerce du Québec

Publié le 12/10/2013 à 00:00

«Nos entreprises demandent de la clarté» - Françoise Bertrand , de la Fédération des chambres de commerce du Québec

Publié le 12/10/2013 à 00:00

Que peuvent faire les municipalités pour favoriser le développement des entreprises ?

Nos entreprises demandent de la clarté. Qui fait quoi ? Quels sont les critères d'évaluation des projets ? Selon quels processus ? On ne demande pas qu'il y ait dès le départ une réponse claire au projet présenté, mais les démarches et le rôle de chacun doivent être bien définis. Il faut un meilleur partage des responsabilités et moins de multiplications indues entre le municipal, le provincial et le fédéral. Actuellement, on se retrouve avec des situations où il y a des signaux contradictoires plutôt que des actions convergentes. On voit aussi trop de châteaux forts et de rivalités entre les municipalités. Je suis toujours étonnée, par exemple, des querelles entre Val-d'Or et Rouyn-Noranda, ou entre Sept-Îles et Baie-Comeau. Les municipalités doivent apprendre à travailler ensemble et comprendre que le développement de l'une ne nuit pas à l'autre. Au contraire, elles peuvent grandir ensemble si elles trouvent des créneaux qui leur sont propres.

Les municipalités ont-elles assez de pouvoir ?

Elles en ont peut-être trop. Du moins sur certaines choses, dont les ressources naturelles. Les municipalités doivent être impliquées, consultées et respectées, mais elles ne peuvent pas avoir un droit de veto sur le développement des ressources naturelles alors que le sous-sol québécois est de compétence provinciale. On ne peut pas donner les pouvoirs du provincial au municipal - ni inversement, d'ailleurs. Avec les pouvoirs viennent les responsabilités, et les responsabilités nécessitent des ressources. On peut bien opter pour des approches où les municipalités s'occupent du patrimoine culturel, des ressources naturelles et de l'aménagement du territoire, mais c'est évident que toutes ces expertises-là ne se retrouvent pas dans l'ensemble des municipalités du Québec. Et si on commence à dédoubler l'expertise, ça n'aura plus de fin !

Après les élections, qu'est-ce qui devra changer dans les municipalités ?

Comme tout le monde l'exprime, il faut plus d'intégrité et de transparence. C'est clair qu'avec la crise qu'on a vécue, on veut de nouveau avoir confiance à la fois dans les élus et dans l'administration municipale. On le voit de façon analogue concernant la question des commissions scolaires. Les citoyens seraient plus enclins à faire leur part de bon coeur s'ils étaient assurés d'une gestion plus optimale. On parle beaucoup de productivité dans le secteur privé, mais le secteur public aussi doit s'y mettre de façon plus vigilante. Et le secteur municipal est certainement une sphère où ça doit se passer.

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