Nivea : 300 000 $ d'amende pour 3 cm

Publié le 24/09/2011 à 00:00

Nivea : 300 000 $ d'amende pour 3 cm

Publié le 24/09/2011 à 00:00

Vous prétendez que vos produits pour le visage et le corps possèdent des vertus exceptionnelles ? Attention, le Bureau de la concurrence vous a à l'oeil. Et même si votre petite exagération ne pourrait faire de mal à personne, elle risque de vous coûter cher.

Pour la première fois au Canada, l'organisme vient d'imposer une amende à une entreprise du secteur de la beauté. Une décision qui fera jurisprudence.

La multinationale Nivea a écopé d'une sanction de 300 000 $ pour avoir affirmé que sa crème My Silhouette pouvait notamment "amincir et remodeler le corps" et "entraîner une réduction allant jusqu'à trois centimètres des parties ciblées", comme les cuisses, les hanches et la taille.

En tout, les "indications fausses et trompeuses" sur ses emballages et sur Internet coûteront au bas mot 700 000 $ au distributeur canadien de la crème, Beiersdorf Canada. C'est sans compter l'impact négatif sur la réputation de la marque Nivea.

Nombreuses sont les pommades qui promettent une réduction du tour des cuisses de quelques centimètres. Alors, pourquoi le Bureau de la concurrence a-t-il ciblé My Silhouette ? "Parce que nous avons eu des plaintes, répond le porte-parole de l'organisme fédéral, Gregg Scott. Et qu'aux États-Unis, l'USDA [ministère de l'Agriculture américain] a imposé une amende à Nivea pour cette crème [900 000 $ US en juin dernier].

Augmentation des plaintes

Quand il soupçonne une arnaque, le Bureau de la concurrence fait faire des tests par une tierce partie, puisqu'il ne possède pas son propre laboratoire. Mais impossible de savoir si les autres crèmes "minceur" qui remplissent les magazines féminins passeront l'épreuve des faits.

"Nous ne pouvons pas révéler si nous faisons d'autres investigations dans le secteur de la beauté, mais on peut dire qu'il y a une augmentation du nombre de plaintes", mentionne Gregg Scott.

Beiersdorf n'a pas voulu nous dire sur quels types de tests reposaient ses prétentions.

En 2007, une histoire similaire avait fait beaucoup de bruit en Europe. L'Oréal avait été critiquée par l'autorité britannique de régulation de la publicité pour avoir prétendu que son mascara Telescopic pouvait rendre les cils jusqu'à 60 % plus longs. Le géant des cosmétiques induisait le public en erreur en ne précisant pas que l'actrice Penelope Cruz portait des faux cils quand elle vantait le produit, avait-on conclu.

Depuis, L'Oréal doit clairement préciser dans ses publicités si les mannequins portent de faux cils.

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