Mountain Equipment Co-op ouvre un magasin LEED à Longueuil

Publié le 17/10/2009 à 00:00

Mountain Equipment Co-op ouvre un magasin LEED à Longueuil

Publié le 17/10/2009 à 00:00

Mountain Equipment Co-op (MEC) vient d'ouvrir un nouveau magasin à Longueuil, le troisième de la coopérative au Québec et le 13e au Canada. Côté sud, de grandes fenêtres laissent entrer un maximum de lumière. Huit puits géothermiques contribuent au chauffage et à la climatisation des 18 500 pieds carrés. Les eaux de pluie sont récupérées pour alimenter les toilettes; quant au stationnement, il est doté de bassins de rétention pour éviter d'engorger l'égout municipal lors des grosses averses.

Quatre ans après l'ouverture d'une deuxième succursale à Québec, la coopérative impose son ordre du jour : vendre du matériel de plein air de haute qualité, au meilleur prix possible. Tout en tentant de protéger l'environnement et les droits des travailleurs de ses usines. "Nous voulons être une entreprise responsable, dit David Labistour, pdg de MEC. Nous ne publicisons pas beaucoup nos principes, car nous ne sommes pas parfaits."

La coopérative a investi près de 7 millions de dollars dans son magasin de la Rive-Sud, qui devrait être certifié LEED. Mais l'emplacement choisi, en bordure d'un mégacentre commercial du boulevard Taschereau, illustre les contradictions auxquelles fait face la coopérative. S'y rendre sans voiture constitue une expédition. Une fois descendu de l'autobus, la traversée des neuf voies du boulevard Taschereau relève du sport extême. Limite de vitesse : 70 km/h, aucun trottoir et des passages piétonniers introuvables...

Le drame, c'est que les membres de MEC magasinent surtout en voiture et, souvent, dans ce type de centre commercial. La coopérative doit être là où ils se trouvent, explique la direction. Après tout, un de ses objectifs est de pousser ses compétiteurs à imiter ses politiques environnementales et éthiques. "Si nous n'étions pas une entreprise rentable, nous n'arriverions pas à influencer les autres", dit M. Labistour.

Des dilemmes semblables s'appliquent à la gestion de la chaîne d'approvisionnement. Les produits doivent être durables et répondre aux attentes des clients. Ensuite, seulement, viennent les préoccupations écologiques. Par exemple, tout le coton des vêtements en magasin est biologique, mais la culture de cette fibre exige des quantités phénoménales d'eau et de terres. Vaut-il mieux privilégier le polyester, issu de la pétrochimie ? L'équipe de MEC enquête, comme elle scrute à la loupe les conditions de travail des usines asiatiques qui fabriquent ses vêtements.

Un "géant vert" discret

"Ce genre de précautions, c'est ce qui nous permet de fidéliser nos membres, dit Patrick Tremblay, directeur régional. Mais à mes yeux, on exploite très peu l'aspect écologique de nos activités dans notre marketing."

C'est aussi l'avis d'un concurrent : La Cordée, qui exploite trois magasins dans le même créneau à Montréal, Laval et Longueuil, dans l'arrondissement de Saint-Hubert. "Ils ont d'abord bâti leur membership en offrant des bons prix", dit Yves Robert, directeur des achats et du marketing de cette entreprise appartenant au mouvement scout.

Il concède que MEC a une longueur d'avance en matière de développement durable. "Quand on n'a pas de bâtiment vert, on est toujours un peu à l'ombre du géant vert", dit M. Robert.

Pour Earl Taylor, directeur marketing du Marketing Science Institute à Boston, MEC tient la bonne formule. "De plus en plus, les consommateurs achètent non seulement des produits, mais aussi une façon de gérer la chaîne d'approvisionnement", juge-t-il. Par contre, ni la culture, ni les membres d'une coopérative n'exigent de faire de grand tapage autour de ces questions.

AU CENTRE-VILLE DE MONTRÉAL EN 2011

"Nous croyons qu'il y a de la place pour un troisième magasin dans la région de Montréal", dit David Labistour, pdg de Mountain Equipment Co-op. L'entreprise veut en ouvrir un en 2011 au centre-ville, mais n'a pas encore trouvé le terrain ou l'immeuble adéquat.

Idéalement, le magasin sera situé entre les stations de métro Berri-UQAM et Atwater, et près d'une piste cyclable, dit Patrick Tremblay, directeur régional. Le succès de la coopérative justifie amplement ce projet : le nombre des membres québécois est passé de 85 000 à 430 000 en six ans.

hugo.joncas@transcontinental.ca

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