Pour réussir en Asie, il ne suffit pas toujours de s'imposer grâce aux bas prix et aux grands volumes. Polarsat mise sur la qualité et sur son service après-vente pour vendre ses équipements satellitaires (des appareils qui permettent la transmission d'informations entre la Terre et des satellites). La PME montréalaise réalise 99 % de ses revenus à l'étranger, dont près du tiers en Chine.

"Le prix n'est pas très stratégique pour nous. Dans notre industrie, c'est la fiabilité qui compte avant tout", souligne le président et chef de l'exploitation, Con Modafferi. Polarsat affronte des rivales redoutables comme l'américaine Comtech Telecommunications, dont les revenus s'établissent à 772 millions de dollars américains (M$ US).

Polarsat a d'ailleurs un bureau à Beijing, en Chine, où elle emploie dix techniciens et ingénieurs. "Si un client a des problèmes techniques, il faut être en mesure de réagir très rapidement", insiste le patron de Polarsat.

En Chine, la PME réalise des contrats dans les secteurs privé et public. Plus de 600 de ses terminaux sont installés dans le pays.

Les entreprises chinoises utilisent ses systèmes VSAT (station terminale à antenne à petite ouverture) pour les télécommunications, mais aussi pour assurer le contrôle aérien dans une industrie en pleine expansion. Dans le secteur énergétique, les entreprises recourent à sa technologie pour surveiller les pipelines acheminant les hydrocarbures dans tout le pays, notamment ceux en provenance d'Asie centrale.

Les PME québécoises ont diversifié leurs marchés d'exportation, notamment en Amérique latine. C'est la bonne nouvelle. Par contre, elles sont moins nombreuses qu'avant à vendre leurs produits à l'étranger, surtout en raison d'un manque de compétitivité, constate Secor, qui publie ces jours-ci une vaste enquête sur l'innovation et l'exportation dans les PME, menée auprès de 550 dirigeants. Quatre championnes de l'exportation sortent du lot.