Après leurs études en génie électrique, Philippe Dumais, Francis Foley et Pierre-Paul Carpentier ont décidé de se lancer en affaires. En 2007, alors à la fin de la vingtaine et brasseurs en herbe, ils lancent la microbrasserie À la Fût en optant pour la formule coopérative. «Ce modèle se prêtait mieux au rôle social que nous voulions jouer, au désir d'être mieux ancrés dans la communauté», explique Philippe Dumais, cofondateur de cette entreprise de Saint-Tite.

«On le voit, de plus en plus de jeunes choisissent la coopérative comme modèle d'entreprise, pour produire une richesse qui se répartit plus équitablement», constate Hélène Simard, pdg du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité.

Plus de la moitié de la vingtaine de coopératives que le Réseau de la coopération du travail du Québec a contribué à développer ces dernières années était pilotée par des jeunes de moins de 35 ans.

«C'est signe que le mouvement coopératif est toujours très vivant et se renouvelle», dit Claude Jourdain, directeur général de cet organisme qui oeuvre au développement des coopératives de travail.

Dans la région de Saint-Raymond de Portneuf, près de Québec, un autre groupe de jeunes s'est tourné vers le modèle coopératif pour développer le potentiel touristique de la Vallée Bras-du-Nord.

«Nous n'avions pas d'objectif pécuniaire. L'idée, c'était de créer de la richesse et des emplois dans la région en attirant des visiteurs, dans une perspective de développement durable», dit Étienne Beaumont, directeur adjoint de la Coop de solidarité Vallée Bras-du-Nord, créée en 2002.

L'entreprise ne verse pas de ristournes aux membres et consacre plutôt les excédents au développement de la coopérative.