Marier le génie et la scène

Publié le 19/03/2011 à 00:00

Marier le génie et la scène

Publié le 19/03/2011 à 00:00

Jet-set. Les chantiers de Pierre Rodrigue sont ceux du Cirque du Soleil, du Festival Juste pour rire ou du Metropolitan Opera de New York (MET).

La plus grosse réalisation de Pierre Rodrigue à ce jour ? L'Or du Rhin, de Richard Wagner, opéra à l'affiche depuis septembre au Met de New York. La production de Robert Lepage est devenue une grosse machine de 45 tonnes, comportant 24 panneaux ou lattes pouvant se transformer en éléments de décor : tapis volant, forêt, escalier ou autres.

" Au fur et à mesure de l'avancée du projet, l'équipement gagnait du poids. Et à un certain moment, on a eu des problèmes, parce que les wagons qui devaient transporter les éléments du décor étaient trop lourds pour les planchers. " Pour supporter le poids de l'équipement, les véhicules ont dû être modifiés et les planchers, renforcés. Un défi que l'ingénieur a réussi à relever grâce à sa bonne connaissance des divers matériaux et de la répartition des charges acquise durant sa formation.

En parallèle, il planche sur Zarkana, une production du Cirque du Soleil devant tenir l'affiche à compter de juin au Radio City Music Hall, à New York. Dans ce cas, la firme britannique Stage One fournit la scénographie. Le mandat de Pierre Rodrigue consiste à veiller à ce que les normes américaines de construction soient respectées.

Des liens étroits avec les artisans du spectacle

Quand Pierre Rodrigue dit qu'il est ingénieur en scénographie, il suscite la curiosité. " Les gens sont intéressés et posent des questions ", dit-il. Il faut dire qu'il est un des rares ingénieurs québécois à se consacrer uniquement à la conception de décors et d'équipement pour des spectacles.

À 45 ans, il se dit passionné par son univers professionnel. Il apprécie les liens étroits qu'il tisse avec les artisans des spectacles et la confiance que lui démontrent les équipes de production. Et pour cause : il aide les créateurs à résoudre leurs problèmes techniques et propose des solutions de remplacement si nécessaire.

Un exemple : un client tenait à avoir un trapèze de cinq pieds de large, ce qui posait un problème de poids. Pour le résoudre, Pierre Rodrigue a suggéré un matériau plus léger. " Je suis là pour valider, pour dire quelle est la limite, et suggérer une modification, ce qui me force à être créatif ", dit l'ingénieur formé à Polytechnique en génie civil-structures.

Il apprécie aussi de ne pas avoir à présenter des soumissions, généralement les plus basses possibles, comme d'autres de ses collègues.

Dès ses premiers contrats, lorsqu'il travaillait à son compte, il a démontré une propension à s'attaquer à des cibles " un peu hors de l'ordinaire ", comme le projet d'une toiture en acier pour le Stade olympique ou la passerelle reliant les deux pavillons du Casino de Montréal. Il y a un an, il s'est joint à Genivar, qui lui a confié la maintenance des installations et des décors des spectacles du Cirque.

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