Litige vite réglé... client satisfait

Publié le 05/11/2011 à 00:00

Litige vite réglé... client satisfait

Publié le 05/11/2011 à 00:00

Par Claudine Hébert

Depuis 2008, la gestion de projet, longtemps confinée aux firmes d'ingénierie et d'informatique, fait partie du quotidien des cabinets d'avocats.

La crise économique s'est traduite par de nombreuses compressions budgétaires au sein des entreprises. Conséquence : les cabinets juridiques n'échappent pas aux questions de coûts et d'échéancier soulevées par leurs clients.

«Terminée l'époque où le cabinet abordait chaque litige en visant le meilleur résultat au procès, sans tenir compte des répercussions sur la stratégie d'entreprise du client. Aujourd'hui, on s'emploie à gérer les dossiers selon les objectifs des clients. Ce procédé permet d'établir si le dossier doit aboutir à un procès ou non, et, le cas échéant, comment le procès doit être mené», explique Martin Sheehan, associé principal du groupe litige commercial chez Fasken Martineau Dumoulin (FMD).

Il cite le cas d'une entreprise manufacturière québécoise qui a évité un long et coûteux procès aux États-Unis grâce à l'approche de gestion de projet proposée par FMD. «À notre avis, ce procès pouvait causer préjudice à notre client, même s'il gagnait. En plus de durer au minimum deux ans et demi, il aurait entraîné des dépenses élevées. Et il pouvait ouvrir la porte à d'autres plaintes. Il fallait trouver une autre option», explique M. Sheehan.

La PME faisait face à une poursuite dans un État américain en raison d'un produit prétendu défectueux par la plaignante. Le fournisseur américain refusait d'assumer la responsabilité de la supposée mauvaise qualité du produit et voulait en débattre devant un jury.

Après analyse de l'équipe d'avocats de FMD, les représentants des diverses parties ont convenu que la solution la plus économique et la moins risquée pour la réputation de l'entreprise était de contraindre le fournisseur responsable à défendre lui-même le litige avec «le consommateur plaignant». Ce qui était d'ailleurs écrit noir sur blanc dans le contrat légal qui liait l'entreprise et le fournisseur...

En six mois, l'affaire était réglée dans les délais prévus et selon les coûts estimés. Tout est rentré dans l'ordre sans que le nom du fournisseur ne soit cité devant la justice américaine. L'entreprise et le fournisseur continuent de faire des affaires ensemble !

Facture détaillée

Baptisé Point de mire, le procédé de gestion de projet adopté par FMD repose sur une analyse approfondie de chaque nouveau dossier en fonction des besoins d'affaires spécifiques du client. Cette méthode comprend un examen poussé des enjeux et des risques, ainsi que la planification d'un budget et d'un échéancier détaillés. Nouveauté : grâce au service extranet mis à sa disposition, le client peut suivre en tout temps les procédures, le plan stratégique ainsi que les mises à jour, l'évolution des budgets, l'échéancier et la facturation. «Avant, le client ne pouvait se reporter qu'à notre tarif horaire. Jamais le cabinet ne lui envoyait un budget détaillé pour son dossier», précise M. Sheehan.

Le règlement du litige ne coûte pas moins cher ou plus cher aujourd'hui grâce à cette méthode. Cet exercice de transparence oblige toutefois le cabinet à mieux planifier les dossiers, à la grande satisfaction du client.

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.