Les sociétés québécoises, bonnes premières au Canada

Publié le 20/02/2010 à 00:00

Les sociétés québécoises, bonnes premières au Canada

Publié le 20/02/2010 à 00:00

Dans la course au comportement exemplaire, les entreprises québécoises sont loin d'être de mauvaises élèves. Elles ont même une longueur d'avance sur les autres provinces canadiennes, car le concept n'est pas nouveau pour elles.

" Le gouvernement provincial a donné l'exemple avec la Loi sur le développement durable, qui est l'élément central du Plan de développement durable du Québec adopté en 2005. Les entreprises du Québec sont donc habituées à en entendre parler ", dit Sonia Lacombe, associée chez Ernst and Young.

Autre piste d'explication : comme certaines sociétés d'État ont déjà mis en place des pratiques éprouvées par le passé, elles ont contribué à sensibiliser les entreprises avec lesquelles elles font des affaires.

Le pouvoir des grands

La pression vient également de grands acteurs. Quand Walmart demande à ses fournisseurs de réduire de 5 % l'emballage de leurs produits d'ici 2013, l'effet est sensible.

Les associations professionnelles ne sont pas en reste. L'industrie du transport maritime sur le Saint-Laurent et les Grands Lacs oblige ainsi ses membres à mettre en place un système de gestion environnementale dans le cadre de l'initiative l'Alliance verte.

L'Association minière canadienne a commencé à envoyer des messages verts à son industrie il y a plusieurs années par l'entremise du programme Vers le développement minier durable pour la responsabilité sociale des entreprises.

Fin du greenwashing

Les entreprises ont d'autant plus intérêt à faire des efforts dans ce domaine que la population est très sensible au greenwashing, la tentation de se donner un vernis vert pour faire mousser son produit, en particulier au Québec, où la conscience écolo est plus développée qu'ailleurs au pays.

La pression vient-elle davantage du milieu économique que de la réglementation ? Faux débat, répond Corinne Gendron, titulaire de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable à l'ESG UQAM.

" La réglementation s'applique tant aux PME qu'aux grands donneurs d'ordres. La pression de l'opinion publique concerne peut-être moins les PME, mais toutes deux sont dans le même bateau. "

Il reste pourtant des pas de géants à franchir si l'on veut s'attaquer aux problèmes environnementaux à plus long terme, comme les changements climatiques, estime Pierre Lasserre, professeur au Département des sciences économiques de l'ESG UQAM, et organisateur du quatrième Congrès mondial des économistes de l'environnement, prévu en juillet, à Montréal.

" La vague verte en est encore à l'étape de la prise conscience. Le plus difficile est de créer des institutions capables d'imposer la réalisation de mesures ou d'objectifs au niveau international ", dit-il. Les réglementations manquent encore de mordant pour contraindre tout le monde à emboîter le pas.

dossiers@transcontinental.ca

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