Les projets miniers ne sont pas en danger

Publié le 20/08/2011 à 00:00

Les projets miniers ne sont pas en danger

Publié le 20/08/2011 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

L'assombrissement des perspectives économiques entraîne une grande volatilité sur le marché des matières premières. Mais de là à croire que ces convulsions ébranleront la production minière au Québec, il y a un pas que les experts n'osent pas franchir.

"Le contexte demeure favorable, indique Mathieu D'Anjou, économiste principal chez Desjardins. On n'est pas dans une situation où la rentabilité des projets est touchée."

L'économiste a réalisé une étude dans laquelle il prévoit que le prix des matières premières reculera en deçà de leur sommet à court terme, c'est-à-dire au cours des six prochains mois. L'étude mentionne les métaux de base (aluminium, cuivre, zinc, etc.) et le pétrole. "Les investisseurs fuiront les projets risqués", ajoute-t-il.

Selon Dan Tolgyesi, président de l'Association minière du Québec, ce fléchissement devrait être temporaire et n'aura pas d'influence sur les projets miniers en cours dans la province. "Les projets qui viennent d'être annoncés dans le cadre du Plan Nord ont nécessité plusieurs années de préparation et sont échelonnés sur un horizon assez lointain. Ces projets ont donc le temps de se rattraper."

L'exploration freinée

Pour les sociétés d'exploration minière qui seront à la recherche de financement cet automne, la partie sera par contre plus difficile, croit Valérie Filion, directrice de l'Association de l'exploration minière du Québec.

"Certains pourraient être mis en sourdine", craint-elle. L'automne est normalement la saison où les sociétés d'exploration présentent leurs prospectus financiers aux investisseurs en vue d'obtenir du financement.

Ceux qui produisent du fer - et ils sont nombreux au nord du 49e parallèle - suivent avec une certaine anxiété les indicateurs économiques chinois. D'après l'économiste Jing Ulrich de JP Morgan, la croissance de ce pays devrait fléchir à 7 %. Selon Bloomberg, elle est passée de 9,5 % à 9,2 %, du deuxième au troisième trimestre. Il faut donc prévoir une modération de la demande pour l'acier, mais "ce n'est pas la fin du monde", écrit Mme Ulrich dans une récente analyse.

Le pétrole inquiète

Dans l'Ouest canadien, c'est la rentabilité des projets de sables bitumineux qui inquiète : le prix du pétrole est à la baisse et pourrait se maintenir sous les 100 $ US le baril pendant un certain temps, selon l'étude de Desjardins. Il continuera à chuter, ajoute-t-on. Or, s'il fléchit à 70 $ US le baril ou même encore plus bas, certains projets ne seront plus rentables.

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