C'est à Saint-Cyrille-de-Wendover, près de Drummondville, que l'importateur japonais Zénsho a trouvé le meilleur boeuf au monde. L'entreprise, qui vient de signer une entente avec l'usine d'abattage et de transformation de bovins Levinoff-Colbex, a tourné le dos à l'Australie, à l'Alberta et à l'Ouest américain.
Cette entente est la première de ce genre pour un producteur affilié à la Fédération des producteurs de bovins du Québec. " Nos critères de sélection étaient la sécurité alimentaire, la qualité et le coût ", dit Naoki Fujita, porte-parole de Zénsho. La qualité du boeuf québécois est assurée dès sa naissance. " Le système de traçabilité de la province est un des meilleurs du monde. Il permet d'établir les origines de l'animal, son passé génétique et son âge ", dit Sonia Dumont, responsable des communications à la Fédération des producteurs de bovins du Québec, à qui appartient l'usine.
L'usine du Centre-du-Québec emploie également des pratiques d'abattage qui réduisent les risques de contamination des aliments.
Le 2 octobre dernier, les premiers bovins ont été abattus et découpés. Environ 200 bêtes par semaine seront ainsi transformées. La viande québécoise se retrouvera au menu des grillades Yakiniku, Zénsho étant propriétaire de 3 900 restaurants nippons.
Ce contrat ouvre une filière bovine au Québec. Ses retombées sont positives tant pour les éleveurs que pour les transformateurs. " Nous avons créé 19 emplois à l'abattoir ", dit Jean-Guy Dubé, chef des opérations de Levinoff-Colbex. La demande pourrait exploser si les Japonais craquent pour le boeuf québécois.
lesaffaires.redaction@transcontinental.ca