Les PME sceptiques vis-à-vis du Plan Nord

Publié le 03/03/2012 à 00:00

Les PME sceptiques vis-à-vis du Plan Nord

Publié le 03/03/2012 à 00:00

Par Pierre Théroux

Une majorité de PME ne pensent pas profiter des retombées du Plan Nord. Les deux tiers (67 %) de leurs dirigeants estiment que ce vaste chantier, qui doit générer des investissements de 80 milliards de dollars au cours des 25 prochaines années, n'aura aucun impact sur leur entreprise, indique un récent sondage réalisé par Léger Marketing pour le Fonds de solidarité FTQ.

«Pour plusieurs entreprises, surtout dans le Sud, le Plan Nord est encore trop abstrait. Pourtant, le projet va profiter à un grand nombre d'entreprises et dans plusieurs secteurs, pas seulement dans l'industrie minière», dit Gaétan Morin, premier vice-président aux investissements du Fonds de solidarité.

Même son de cloche de la part de Françoise Bertrand, pdg de la Fédération des chambres de commerce du Québec. «Le Plan Nord en est à ses balbutiements, et les paramètres ne sont pas encore bien définis», dit-elle, soulignant toutefois que les retombées toucheront un très grand nombre d'entreprises dans l'ensemble du Québec.

Projections moins élevées

Le scepticisme des PME à l'égard du Plan Nord ne détonne pas avec la tendance générale qui se dégage du sondage : l'indice de confiance PME - Fonds de solidarité FTQ a perdu un autre point par rapport à septembre dernier, passant de 67,4 à 66,4 en février. L'incertitude économique continue de miner l'enthousiasme des dirigeants de PME québécoises. Ces résultats «reflètent les mauvaises nouvelles des dernières semaines, tant en Europe qu'ici, avec les fermetures de White Birch et Mabe», dit Gaétan Morin.

Les niveaux d'optimisme des dirigeants quant à l'avenir des PME québécoises et quant à celui de leur propre entreprise, deux des indicateurs qui permettent de mesurer l'indice de confiance, sont chacun en baisse de 3 points comparativement à ceux de l'automne dernier. De plus, si une majorité de PME prévoient toujours une augmentation de leurs ventes en cours d'année, ces projections sont moins élevées qu'il y a six mois. La majorité (82 %) des dirigeants croient aussi que l'instabilité économique de la zone euro aura un impact négatif, bien que généralement faible.

Autre constat : un dirigeant sur trois ne prévoit pas investir dans la modernisation de son entreprise, même si la plupart jugent que les conditions de financement resteront favorables. Pis encore, certains d'entre eux envisagent d'annuler un projet d'investissement ou carrément de fermer une usine. Enfin, le tiers des dirigeants pensent maintenir ou diminuer leurs effectifs au Québec.

Côté retraite, un employeur sur deux n'offre pas de régime de retraite ni une autre forme de contribution semblable à ses employés, et la grande majorité (87 %) ne prévoit pas en instaurer d'ici trois ans. «Nous sensibilisons les dirigeants d'entreprise à ce sujet, dit Gaétan Morin. C'est un avantage pour ceux qui peinent à recruter de la main-d'oeuvre.»

Méthodologie : Le sondage a été réalisé en février par la firme Léger Marketing auprès de 202 dirigeants de PME québécoises qui emploient au moins 10 personnes et réalisent des revenus de plus de 5 millions de dollars.

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