Les leçons à retenir au lendemain des élections en Europe

Publié le 12/05/2012 à 00:00

Les leçons à retenir au lendemain des élections en Europe

Publié le 12/05/2012 à 00:00

Dans le coin gauche, François Hollande, premier président français socialiste en 17 ans. La France est la deuxième puissance économique européenne, mais son boulet fiscal atteint maintenant 1 717 milliards d'euros.

Dans le coin droit, la Grèce, où viennent d'entrer à la fois le néonazisme et la gauche radicale. En pleine crise économique, ce pays fait un pied de nez aux bonzes européens en pénalisant socialistes et centristes qui avaient négocié le dernier pacte fiscal.

Les Pays-Bas, dont l'extrême droite a récemment fait tomber le gouvernement, c'est l'aspirant qui montera sur le ring électoral cet automne.

Au tapis et pansant leurs blessures, l'Italie, le Portugal, l'Espagne et l'Irlande.

L'arbitre est Allemande ; son contrat expirera dans moins d'un an et ses décisions font l'objet de vives critiques.

Question 1 - Y a-t-il un leader dans la salle ?

Question 2 - Qui blâmer ?

Question 3 - Ce virus pourrait-il traverser l'Atlantique ?

Nous entrons manifestement dans une période stratégique pour l'Union européenne et pour la croissance mondiale. L'instabilité récente sur les marchés boursiers n'en est qu'un timide aperçu.

Il serait facile de faire grief aux électeurs qui ont courtisé les extrêmes, mais n'oublions pas que nombre de ces gouvernements sont gérés par le centre depuis de nombreuses années, sans succès. C'est souvent le cas de politiques qui se complaisent un peu trop dans leur propre confort.

L'Europe n'a pas encore réussi à se donner une âme culturelle commune, et il est difficile de penser qu'elle y arrivera dans l'état actuel des choses.

Tous ces politiciens envoyés à Bruxelles, la capitale politique de l'Europe, pour négocier des ententes de standardisation européenne ont totalement oublié d'où ils viennent, et les populations s'en rendent compte.

Ce n'est pas encore la fin de cette Union pour autant. Cependant, la situation, qui résulte d'une volonté de faire les choses trop vite, lance un sérieux avertissement. Il y a un risque de devoir tout refaire.

L'Allemagne isolée

La grande perdante est l'Allemagne, et elle va sous peu se sentir bien seule. On pourrait faire valoir que ce pays pourra très bien se débrouiller à l'intérieur ou à l'extérieur de l'Union, mais n'oublions pas qu'une bonne partie de la force de ce pays provient... de la faiblesse de ses voisins.

Et l'euro - devise commune obligatoire - est un outil très utile pour se propulser au-dessus du lot. Le mark allemand serait probablement de 20 à 50 % plus fort que le franc français ou la lire italienne.

Finalement, cela envoie aussi un message au Canada. Un fédéralisme mal géré ouvre la porte aux nationalismes régionaux.

Lorsque, à l'intérieur des provinces, la gestion exercée par le centre se détache de la population au bénéfice de quelques groupuscules lobbyistes, les extrêmes se trouvent à découvert.

«Le pacte budgétaire n'est pas négociable.» - Angela Merkel, chancelière allemande conservatrice, au lendemain de l'élection du socialiste François Hollande en France. Ce dernier veut ajouter un volet croissance au pacte budgétaire européen.

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