Plus petites que leurs concurrentes de Californie ou de Floride mais bien plus savoureuses, les fraises et les framboises du Québec seront estampillées, cet été, de leur propre marque de commerce. Un label distinctif qui les mettra en valeur dans les étalages de la grande distribution, où s'écoule 52 % de la production.
L'idée vient de la Chambre de coordination du secteur des fraises et des framboises, état-major de la résistance québécoise à la puissance commerciale des États-Unis, capables de nous approvisionner en fruits frais à bon compte presque toute l'année.
La Chambre, qui réunit producteurs, marchands de fruits et légumes locaux et grandes chaînes d'alimentation, orchestre depuis 2004 les efforts du secteur pour améliorer et promouvoir les fruits locaux. "La production ontarienne a perdu sa place dans la grande distribution. Ici, nous avons préservé notre marché", dit Caroline Thibault, directrice de l'Association des producteurs de fraises et de framboises.
La nouvelle marque québécoise sera le fer de lance d'une campagne destinée à profiter de la croissance de la consommation. En 2006, les Québécois ont chacun mangé 2,52 kilos de fraises fraîches en moyenne, une hausse de 5,9 % par rapport à l'année précédente. En renforçant la notoriété du produit local, auquel le consommateur québécois demeure sensible, le secteur veut profiter de l'engouement pour les fruits frais.
Les fermes québécoises récoltent environ 10 000 tonnes de fraises et 850 tonnes de framboises par saison et engrangent des recettes de l'ordre de 27 millions de dollars.
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