Les vins mousseux bas de gamme seront à l'honneur cette année lors des célébrations de Noël des grandes entreprises, beaucoup moins enclines qu'avant à sabrer le champagne avec leurs employés.
Récession oblige, la plupart des entreprises ont réduit de manière importante leur budget des fêtes de fin d'année, quand elles n'ont pas tout simplement annulé leur party de Noël.
Après des mois de valse-hésitation, la plupart des entreprises ont décidé d'amputer leur budget de 20 à 35 %, soutient Jason Turcotte, coprésident de Sens Concept, un spécialiste montréalais de l'organisation de soirées d'entreprises.
Après avoir procédé à des mises à pied, on comprendra aisément que le party de Noël, aussi traditionnel soit-il, puisse être mal vu des employés. Bell Helicopter, entre autres, est au nombre des entreprises qui ont choisi de réduire leur contribution à la fête.
Au-delà des obligations financières, le désir de préserver leur image publique a convaincu les entreprises de modérer leurs élans festifs. Par exemple, le géant financier américain Goldman Sachs ne s'est pas contentée d'abolir la faste soirée destinée à ses employés : elle leur a également défendu d'organiser, même à leurs frais, un banquet des fêtes.
Résultat : les hôteliers ressentent ces compressions budgétaires. " Le nombre d'événements demeure sensiblement le même, résume Raymond Larrivée, vice-président, exploitation, des hôtels Delta au Québec. Mais le nombre de participants et les sommes consacrées à la fête diminuent. "
Bref, les hôtels cinq étoiles en arrachent, au profit des quatre étoiles et des restaurants, plus discrets.
martin.jolicoeur@transcontinental.ca
