"Les curriculum vitæ des immigrants doivent circuler dans les entreprises" - Marie-Claire Dumas, directrice générale de la Conférence régionale des élus de Montréal

Publié le 06/08/2011 à 00:00

"Les curriculum vitæ des immigrants doivent circuler dans les entreprises" - Marie-Claire Dumas, directrice générale de la Conférence régionale des élus de Montréal

Publié le 06/08/2011 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

La Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal vient de lancer Mentorat Montréal, un programme destiné aux entreprises et aux immigrants qualifiés en quête de travail. En quoi consiste-t-il ?

Pour l'entreprise, il s'agit de trouver dans ses rangs un ou des employés prêts à servir de mentors à des immigrants compétents dans leur domaine. La CRÉ les met ensuite en lien avec les immigrants qu'elle aura recrutés au sein d'organismes d'aide à la recherche d'emploi. Le mentor et le mentoré s'engagent dans une relation qui durera de quatre à six mois et durant laquelle le mentor accompagnera le candidat dans sa recherche d'emploi - en lui fournissant des noms de personnes-ressources, en lui parlant de la culture de telle ou telle entreprise, en l'orientant vers telle ou telle formation d'appoint. On a constaté que le problème des immigrants est qu'ils ont le diplôme et les compétences, mais pas le réseau. Il faut donc faire circuler leur CV.

Quelle est la particularité de cette formule ?

Ce qui est différent ici, c'est que le jumelage dépasse l'entreprise ciblée. Le mentor chez CGI peut trouver un poste à son mentoré chez CGI, mais aussi chez IBM. Il y a une mutualisation ou mise en commun des entreprises. Parmi nos membres, nous comptons plusieurs entreprises en TI, mais aussi en finance et bientôt dans le domaine pharmaceutique, secteur dans lequel on envisage d'employer des médecins étrangers qui ne peuvent pas pratiquer ici.

Les statistiques sur le chômage indiquent que, parmi les grandes villes canadiennes, c'est à Montréal qu'on a le plus de mal à employer les immigrants. Pourquoi, à votre avis ? C'est un problème complexe. Mais une des explications est que les entreprises d'ici ont commencé plus tard à avoir besoin des immigrants. Et elles se rendent compte maintenant que l'immigrant est une plus-value pour un employeur et pas seulement quelqu'un qu'on aide. C'est un changement important de perspective.

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