Les beautés savoureuses de la mondialisation

Publié le 14/01/2012 à 00:00

Les beautés savoureuses de la mondialisation

Publié le 14/01/2012 à 00:00

Le temps des fêtes est mort, vive le temps des fêtes ! Et vous en avez probablement encore profité pour bien manger, sans même vous apercevoir, en fait, que vous mangiez de mieux en mieux. La bombance a plus que jamais des saveurs internationales, et c'est tant mieux.

Il faut le dire et le redire au moment où on nous casse les oreilles avec tout le discours catastrophe sur les «périls» de la nourriture moderne. À croire qu'on risque de s'empoisonner chaque fois qu'on ouvre la bouche. Et pourtant, non seulement les consommateurs disposent-ils d'un choix d'aliments vaste comme jamais auparavant, mais la part de l'alimentation dans le budget familial a substantiellement baissé depuis une douzaine d'années.

Je ne dois pas être le seul à me rappeler du goût de carton qu'avaient, à l'époque, les pâles tomates que nous offraient les épiceries durant l'hiver. Ma mère, qui les dédaignait, nous disait qu'elles étaient «mûries au gaz», encore que je n'aie jamais compris à quoi pouvait ressembler le procédé en question. Mais c'est vrai qu'elles étaient dures et fades.

Aujourd'hui, les consommateurs peuvent se procurer en plein mois de janvier de belles tomates bien rouges, de toutes les tailles et de toutes les variétés. Et elles coûtent moins cher qu'avant ! Celles qui arrivent de l'étranger prennent le relais de la production en serre du Québec, et même si elles n'ont quand même pas le bon goût frais des tomates de potager, l'amélioration est remarquable.

C'est pareil concernant l'immense variété de fruits et de légumes à laquelle on s'est rapidement habitué, comme si on y avait toujours eu droit. J'entendais l'autre jour à mon supermarché de quartier une dame pester parce qu'il n'y avait temporairement plus de kiwis... alors qu'on ne savait même pas qu'ils existaient il y a une trentaine d'années ! Et sans compter les produits de toutes les origines et de toutes les saveurs que nous ont apportés les néo-Québécois, et sans lesquels nos menus nous paraîtraient bien ordinaires.

Nous sommes loin des pommes de terre, des carottes, des choux et des oignons qui composaient nos repas il n'y a pas si longtemps. On pourrait également parler des viandes, des poissons, des céréales, des yogourts, des produits bios... La transformation de nos habitudes alimentaires est phénoménale, et elle se vit aux quatre coins du Québec.

Panier moins cher

Le plus beau de l'affaire, c'est que cette transformation ne nous a pas ruinés, au contraire. Certains produits coûtent plus cher (les poissons, notamment), mais dans l'ensemble, et malgré sa diversité, le panier d'épicerie est moins coûteux aujourd'hui qu'auparavant.

Une analyse récente du Cirano montre que la part de l'alimentation dans le budget a baissé de plus d'un point de pourcentage entre 1997 et 2009, passant de 13,1 % à 12 %. La hausse du prix de certaines denrées de base au début de 2011, à commencer par le blé, modifiera probablement la donne, mais le bilan global est nettement avantageux.

Chapeau aux acheteurs des chaînes d'alimentation qui réalisent des prodiges pour trouver partout sur la planète des produits qui vont aboutir dans nos assiettes. Imaginez seulement la complexité de toute cette logistique d'approvisionnement !

C'est aussi l'occasion de remettre en perspective les grognements des rabat-joie pour qui la mondialisation ne laisse qu'un goût amer. Dans ce cas-ci, cette ouverture nous a été bénéfique. On peut maintenant souhaiter que les producteurs québécois profitent à leur tour de l'occasion pour se faire valoir partout sur le globe.

La 138 et le Saguenay

La semaine dernière, je racontais l'importance des routes dans l'accès au territoire, et je mentionnais entre autres l'épopée du prolongement de la 138, sur la Côte-Nord, qui se rend aujourd'hui jusqu'à Natashquan.

Un lecteur me fait gentiment remarquer qu'en fait, il manque encore un bout à la route 138 : entre Baie-Sainte-Catherine et Tadoussac, faute de pont, on doit encore prendre un traversier pour franchir le Saguenay à son embouchure. Et rêver du jour où on le construira le fameux pont...

Sans me prononcer sur ce projet colossal, qui soulèverait les passions des pour et des contre, il n'en demeure pas moins que tout pittoresque qu'il soit, le service de traversier est déjà largement sollicité. Et le trafic va s'accroître avec les développements qui s'annoncent vers le Nord. Le débat ressurgira probablement.

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