La division Mines et métallurgie de SNC-Lavalin vit une période " très fertile " depuis trois ans, d'après Claude Létourneau, son vice-président principal, produits, technologies et développement stratégique. Les revenus de l'entreprise ont doublé et s'élèvent à 694 millions de dollars, et le nombre de ses mandats dans le monde est passé au millier.

L'entreprise a réalisé plusieurs acquisitions importantes : Minerconsult, une boîte brésilienne d'ingénierie experte en minerai de fer et ancienne filiale de la multinationale Vale, ainsi que la chilienne VST, qui a développé une technologie pour le traitement des résidus miniers. En Afrique du Sud, elle s'est adjoint une firme d'ingénierie générale.

À l'interne, elle a doublé l'effectif de sa division mines de Montréal, qui comprendra 700 employés cette année, un nombre qui devrait doubler encore d'ici cinq ans. En Ontario, elle s'apprête à ouvrir un bureau de 700 personnes pour développer les secteurs de la potasse et du diamant avec son client BHP Billiton, qui vient de lui donner le plus gros contrat de ses 100 ans d'histoire.

Au total, cette croissance porte à 4 000 l'effectif de la division que dirige M. Létourneau. " L'enjeu pour SNC-Lavalin est de sécuriser l'accès à la main-d'oeuvre spécialisée ", explique-t-il.

Avec le géant minier BHP Billiton, le premier type d'entente est à long terme et pourrait durer une trentaine d'années.

Un deuxième type d'entente visé par SNC-Lavalin est une entente-cadre, en vertu de laquelle elle devient un fournisseur privilégié à toutes les étapes d'un projet. C'est ce genre d'entente qu'elle a conclue avec le géant de l'acier Arcelor-Mittal, où elle fera les études de l'avant-projet jusqu'à la réalisation de deux projets, un au Libéria et l'autre au Mont-Wright, sur la Côte-Nord du Québec, où une expansion est envisagée.

SNC-Lavalin réalise aussi des contrats à court terme, comme celui de la maintenance et de la modernisation de la mine de nickel de Xstrata, au Nunavik.

Près de 70 % des contrats sont enregistrés à l'étranger. Mais, jusqu'à nouvel ordre, la moitié des ressources humaines de la société demeurent au Canada. " Nos employés ont de belles occasions de voyager et d'apprendre ", dit M. Létourneau.