La Bourse vous donne envie de noyer votre peine ces jours-ci ? Peut-être est-ce une bonne idée après tout, du moins pour votre portefeuille boursier. Les grands crus semblent jouer le rôle de valeur refuge pour certains investisseurs avertis.
En septembre, Hart Davis Hart Wine, de Chicago, a mis aux enchères 1 746 lots de grands vins. Le produit de l'opération, à 11 160 583 $ US, a fait de cette vente de vins aux enchères la quatrième en importance de l'histoire, mentionne l'encanteur dans un communiqué. Par exemple, un acheteur s'est offert 12 bouteilles de Château Lafite-Rothschild 1982 pour 54 970 $.
À Montréal, Iegor de Saint-Hippolyte a vendu le même mois deux Petrus 1990 à 3 000 $ pièce. Le 10 novembre, une autre vente aux enchères de grands vins aura lieu à son Hôtel des Encans. Un Petrus 1975 se vendra au-dessus de 1 000 $, croit Laurent Berniard, commissaire-priseur associé et spécialiste des vins. " Depuis deux ans, il y a un intérêt très marqué de la part des collectionneurs de vin pour les ventes aux enchères ", dit-il.
Il faut de l'argent et des connaissances pour investir dans l'un des 50 vins reconnus pour leur valeur d'investissement, rappelle Benoit Guy Allaire, président de l'Académie du vin de l'Outaouais, un club de dégustation. Pour sa part, il achète à l'avance les bouteilles issues des plus récentes récoltes, une pratique courante dans le milieu. Ces temps-ci, la Société des alcools vend le millésime 2007, malheureusement une année ordinaire pour les bordeaux. Il regardera aussi les vins californiens et australiens.
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