Le tuyau TerraBrute : de l'idée au marché

Publié le 16/10/2010 à 00:00

Le tuyau TerraBrute : de l'idée au marché

Publié le 16/10/2010 à 00:00

Le système de tuyauterie pour les municipalités mis au point par Ipex, le TerraBrute CR, permet d'installer des tuyaux sans creuser de tranchée. Une petite révolution dans l'industrie. Cette innovation permet de régler plusieurs problèmes liés au préassemblage et à l'étirement des pièces, et de gagner du temps par le fait même.

Autre avantage : ce système réduit les impacts sur l'environnement par rapport aux tuyaux réguliers. Par exemple, l'installation du système reliant les réseaux d'aqueduc de la municipalité d'Oka à ceux de Saint-Joseph-de-la-Rive nécessitait de traverser un boisé. Les travaux ont pu être réalisés sans couper d'arbres.

Le TerraBrute est le fruit d'un travail de longue haleine d'équipes dédiées à l'innovation. " Nous avons des départements dont le mandat unique et exclusif est de trouver des idées et de les développer. La R-D et l'innovation sont des facteurs importants de la réussite de l'entreprise ", assure Pierre Coulombe, directeur principal des opérations chez Ipex.

Débutons par le commencement. Comment germe une idée chez Ipex ? " Nous déterminons un besoin ou une occasion d'innovation. Le besoin est parfois exprimé par le client, parfois issu de nos propres observations ", affirme Younes Youssef, directeur de développement de produit, ingénierie.

Une fois l'occasion cernée, une équipe multidisciplinaire est mise sur pied. Elle regroupe des employés du développement des affaires, des ventes, de l'ingénierie, de l'exploitation et, au besoin, des collaborateurs externes. Dans le cas du TerraBrute, les ingénieurs d'Ipex se sont associés à des experts de l'University of Western Ontario.

" Nous avons mis en place un système de gestion de développement des nouveaux produits qui va de l'idée originale à la fabrication, pour s'assurer qu'un projet ne tombe pas entre deux chaises ", dit Adrian Paunescu, ingénieur au développement de produit.

La liberté de penser

Ainsi, toute idée passe par un processus au cours duquel les instances décisionnelles, séparées du processus de développement, déterminent la poursuite et les ressources humaines et monétaires accordées au projet, étape par étape.

Cette méthode brime-t-elle le flux d'idées ? Au contraire, nous dit-on. Les ingénieurs d'Ipex ont la liberté de penser et d'avancer leurs propres idées, ainsi que les moyens de les vérifier. " Nous formons un groupe d'ingénieurs dont le seul mandat est de travailler sur les produits de demain ", indique M. Youssef. " Le processus décisionnel par lequel les ressources sont approuvées par étapes amène de l'ordre et de la structure dans le processus créatif. "

Démarche en entonnoir

Il s'agit d'une démarche en forme d'entonnoir. Première étape : l'étude préliminaire. Une petite équipe vérifie si l'idée répond à certaines questions très générales, comme la viabilité commerciale, la faisabilité technique, les difficultés potentielles, les besoins en ressources, les investissements auxquels il faudrait consentir. " Toutes les idées ont droit à ce traitement. Ensuite, on établit les priorités ", précise M. Youssef." Il y a un processus naturel d'élimination dans ce système d'entonnoir. Au départ, on regarde toutes les idées, mais un tri s'effectue en cours de route afin d'augmenter les efforts et les ressources pour les projets gagnants. L'objectif est de les mettre au point plus rapidement ", dit M. Coulombe.

Passer d'un concept au marché peut être très long. L'idée du TerraBrute a été lancé en 2001, avant d'entrer dans une phase de développement et de validation en laboratoire. " L'ingénierie simultanée a permis de réduire le temps requis avant que le produit soit prêt à la mise en marché ", explique René Lanteigne, directeur de l'ingénierie de projet. Concrètement, cela s'est traduit par deux processus menés en parallèle. Un ingénieur était chargé de concevoir l'équipement qui servirait à fabriquer le produit, tandis que l'équipe du développement continuait son travail.

Comme il est destiné aux municipalités, le produit a dû être certifié pour répondre aux normes de l'Association canadienne de normalisation. Une fois la certification obtenue, les chantiers pilotes ont commencé à la fin de 2003. La commercialisation comme telle a débuté en 2004.

L'ingénierie de développement de produit n'est pas terminée à la mise en marché. Un second processus a été lancé en 2007. La deuxième génération de TerraBrute a été commercialisée au début de 2009. Le TerraBrute CR résiste à la corrosion.

aude-marie.marcoux@transcontinental.ca

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