Peu importe la raison - ils en ont assez d'être coincés dans les embouteillages, ils veulent réduire leur facture de carburant et de stationnement -, un nombre croissant de citadins québécois adoptent le scooter.
Ils n'auraient pas acheté une moto; mais un scooter, si. Encore plus ceux dont les moteurs de 50 cc et moins ne demandent pas d'obtenir un permis de conduire spécial.
Ces amateurs de scooters, on en voit davantage à Montréal, mais aussi à Québec, Trois-Rivières et Saint-Jérôme, entre autres villes. " Avant, les adeptes du scooter étaient des ados. Maintenant, ce sont des baby-boomers, et de plus en plus, des femmes ", dit Lina Berthiaume, copropriétaire du détaillant Alex Berthiaume, sur le Plateau Mont-Royal.
Des adeptes comme Marie Lavigne, pdg de la Place des Arts. " Plusieurs raisons m'ont motivée, mais la principale est simple : le plaisir ! dit-elle. J'aime la liberté que le scooter me procure. "
Le nombre de scooters en circulation au Québec a presque doublé de 2003 à 2008, passant de 20 161 à 38 034, selon la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ).
Les points de vente se multiplient, tant pour Vespa, qui en ajouté sept cette année au Québec pour un total de 25, que pour d'autres fabricants qui percent le marché avec des scooters deux fois moins coûteux.
C'est le cas de Chironex, d'Ottawa, créée en 2006, qui compte maintenant 40 points de vente au Québec.
Et que dire des scooters électriques ? Une fois leur problème d'autonomie réglé, ils pourraient séduire les écologistes. L'engouement pour les scooters n'est pas terminé. Chasseront-ils les autos des villes ?
