Le père de la voiture en garde partagée

Publié le 26/09/2009 à 00:00

Le père de la voiture en garde partagée

Publié le 26/09/2009 à 00:00

Nous avons choisi ces chefs d'entreprise, investisseurs ou consultants parce qu'ils ont fait du développement durable leur priorité bien avant qu'il ne soit devenu tendance. Ils ont tracé la voie dans un domaine où il reste beaucoup à faire. Découvrez ces passionnés qui jettent un regard éclairant vers l'avenir tout en lançant un appel aux élus pour mieux encadrer le secteur et soutenir les initiatives prometteuses.

Étudiant à l'Université Laval, Benoît Robert a un jour besoin d'une voiture pour quelques heures. Mais impossible d'en louer une pour moins d'une journée complète. " Ce serait bien si nous pouvions partager à plusieurs une voiture ", se dit-il. Il décide donc d'explorer cette idée dans le cadre de son essai de maîtrise. Quelques mois plus tard, en août 1994, il fonde Communauto, un service de partage de véhicules.

L'entreprise compte 20 000 adhérents et possède un parc de 951 autos. Elle dessert les régions de Québec, Montréal, Sherbrooke et Gatineau.

Sur le plan environnemental, Communauto est une première de classe. Chacune de ses automobiles se substitue à environ huit véhicules. En effet, 73 % des gens qui s'abonnent au service renoncent à l'achat d'une automobile ou se départissent d'un véhicule. Ils roulent aussi moins : environ 2 900 km de moins par année par personne. Ce qui fait qu'au total, chaque abonné réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 1,2 tonne par année en moyenne, selon une étude de Tecsult.

Mariage de l'économie et de l'environnement

Benoît Robert se décrit comme un écologiste pragmatique. " Certains écologistes purs et durs ne veulent rien savoir de l'automobile. Mais l'automobile est un mal nécessaire. Ce qu'il faut, c'est en rationaliser l'utilisation et recourir aussi à des modes de transport plus écolos, comme le vélo et les transports en commun. "

Benoît Robert affirme être motivé par des objectifs environnementaux bien plus que par les profits. " Je n'ai jamais eu l'ambition d'être entrepreneur. C'est arrivé, tout simplement. " Il considère que Communauto est la preuve qu'économie et environnement ne sont pas nécessairement opposés. " Les lois de l'économie peuvent être au service de l'environnement. Avec l'autopartage, nous utilisons la logique économique pour inciter les gens à poser de bons choix pour l'environnement, et cela, sans leur faire la morale ! "

Unique actionnaire, il étudie diverses possibilités pour assurer la pérennité de Communauto. " Je songe à ouvrir le capital-actions, mais il faudrait que les investisseurs partagent ma vision. " Pour l'appuyer dans sa réflexion, il a créé un conseil consultatif composé de grosses pointures comme Claude Béland, l'ex-numéro un de Desjardins.

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