Le Marché climatique de Montréal à la veille d'un véritable départ

Publié le 20/06/2009 à 00:00

Le Marché climatique de Montréal à la veille d'un véritable départ

Publié le 20/06/2009 à 00:00

Après des débuts difficiles, le Marché climatique de Montréal connaîtra un véritable boom à partir de l'automne. C'est ce qu'affirme Léon Bitton, vice-président, R-D, de la Bourse de Montréal, qui constate que les gouvernements préparent le terrain à la création d'un véritable marché des crédits d'émission de gaz à effet de serre (GES).

« Ottawa a annoncé la mise en place d'un système de crédits compensatoires, explique le concepteur du Marché. Cela fera en sorte qu'une société pourra faire approuver un programme de réduction des gaz à effet de serre selon un protocole reconnu. »

Le gouvernement fédéral a annoncé, le 10 juin, les règles et exigences pour obtenir des crédits d'émissions de GES. Elles doivent entrer en vigueur en septembre, après 60 jours de consultations.

Pour M. Bitton, Ottawa envoie là un signal fort : il y aura un marché du carbone au Canada, et les entreprises qui ont réduit leurs émissions pourront, dès l'automne, monnayer leurs efforts. Un baume pour le Marché climatique de Montréal, qui peine à décoller.

Avant les élections d'octobre 2008, le gouvernement Harper a annulé son programme de contrôle des émissions, qui devait entrer en vigueur en 2010. Le nombre de transactions à la Bourse du carbone a alors chuté brutalement. « Le prix de la tonne de GES est passé d'un sommet de 13 $, en juillet 2008, à 1 $, en mars », dit M. Bitton.

Pas de cibles, pas de réductions obligatoires; pas de réductions, pas de demande pour les crédits. Résultat : peu de transactions ont eu lieu au Marché climatique, en juin 2008. « Il s'est échangé plus ou moins 120 000 tonnes de GES, dit M. Bitton. C'est respectable, en l'absence de cadre réglementaire. »

Avec la dernière annonce fédérale, il prévoit cependant que le nombre de transactions augmentera considérablement.

Contrats à terme

Pour l'instant, le Marché climatique de Montréal ne vend que des contrats à terme. Ces produits permettent aux grands émetteurs d'acquérir plus tard des crédits de GES à un prix déterminé aujourd'hui.

Les entreprises qui achètent ces contrats font le pari que ces « droits de polluer » coûteront plus cher à l'avenir. Pour vendre des crédits d'émission « au comptant », la Bourse du carbone doit attendre qu'Ottawa publie les cibles de réduction qu'elle imposera aux grands émetteurs.

Le 10 juin, le ministre de l'Environnement Jim Prentice s'est engagé à les faire connaître le 1er janvier 2011.

hugo.joncas@transcontinental.ca

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