Laurentides : Uniboard se tourne vers la culture du saule

Publié le 15/10/2011 à 00:00

Laurentides : Uniboard se tourne vers la culture du saule

Publié le 15/10/2011 à 00:00

Pour assurer son approvisionnement en fibre, Uniboard se livre à une expérience à son usine de Mont-Laurier. Comme les arbres que l'entreprise utilise pour fabriquer son contreplaqué se font de plus en plus rares dans les Laurentides, elle tentera ce mois-ci de remplacer les copeaux de feuillus par de la fibre de saule, qui provient de saules cultivés sur des terres à proximité.

L'idée a été imaginée par la MRC Antoine-Labelle pour valoriser les terres publiques disséminées sur son territoire.

«La crise forestière nous a amenés à chercher s'il y avait un moyen de produire de la biomasse avec autre chose que des arbres sur pied», dit Alain Guay, ingénieur forestier et chargé de projet à la MRC. On a reboisé quatre hectares avec des saules, sur des terres publiques et des terres privées d'Uniboard.»

Le «saule hybride» utilisé a été mis au point par l'Institut de recherche en biologie végétale du Jardin botanique de Montréal. L'espèce croît rapidement.

«Ici, dans les Hautes-Laurentides, on prévoit pouvoir récolter tous les six à dix ans», dit l'ingénieur forestier. Les parties supérieures de l'arbre seront prélevées, mais les racines resteront dans le sol. Elles donneront naissance à d'autres arbres, qui seront de nouveau récoltés.

«À terme, nous envisageons des essais de production avec 70, 80 et 100 % de saule», dit Sylvain Côté, directeur de l'usine d'Uniboard à Mont-Laurier.

Uniboard a octroyé 3 000 $ à la MRC Antoine-Labelle pour chacune de ses quatre plantations d'un hectare chacun. «Nous étudions toutes les fibres alternatives, dit Sylvain Côté. Par exemple, nous nous sommes servis de feuilles et de tiges de maïs.»

Mais la matière première provenait de la Montérégie, à quatre heures de route. Les coûts de transport étaient aussi élevés que pour les arbres qu'Uniboard fait venir d'Ontario.

Des herbicides à «titre expérimental»

Les environnementalistes se montrent prudents face à de telles initiatives.

«Les terres utilisées étaient-elles des forêts naturelles qu'on a transformées en plantations ? Est-ce qu'on utilise des fertilisants chimiques ? Des herbicides ?», demande Nicolas Mainville, responsable de la campagne sur les forêts boréales chez Greenpeace.

Un document de la MRC sur la culture de saule hybride vante les mérites environnementaux de cette activité, qui vont de la réduction de l'érosion à la fixation du gaz carbonique dans les arbres. Toutefois, il contient également un mode d'emploi pour ce type de culture «intensive». Avant de mettre les boutures dans le sol, le texte recommande d'y déverser du glyphosate (Roundup), un herbicide industriel, «pour réprimer la végétation concurrente».

Mais en fait, la MRC n'a utilisé des herbicides que sur une seule de ses quatre plantations, «à titre expérimental». «Après, on a trouvé d'autres moyens de contrôler la végétation, comme la pose de paillis», explique Alain Guay.

Il concède toutefois que la MRC fait sur ces terres de la «monoculture intensive»... un concept peu à la mode chez les écolos.

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